Journée d’action du 5 juin
Le 5 juin dernier a eu lieu la journée interprofessionnelle de mobilisation pour l’emploi, les salaires et les retraites. L’occasion de réaffirmer l’opposition des Françaises et Français à la réforme retraites de 2023. Ce même jour, ce n’est pas un hasard, se tenait la niche parlementaire du groupe GDR à l’Assemblée nationale. Lors de celle-ci, les députés communistes ont mis au vote une résolution pour demander l’abrogation de la réforme et elle a été adoptée ! Une première victoire.
Jour de mobilisation
Plus de 150 rassemblements interprofessionnels partout en France se sont tenus à l’appel de la CGT ce jeudi 5 juin contre la réforme des retraites et pour la hausse des salaires, après l’adoption le matin même d’une résolution à l’Assemblée nationale présentée par le groupe GDR, par la voix de Stéphane Peu, député communiste et président du groupe.
Ce qui est certain c’est que ce vote redonne de l’espoir, il était dans toutes les bouches lors des différents rassemblements. Une résolution n’oblige pas le gouvernement à l’abrogation mais cela a eu au moins le mérite de forcer certains députés qui n’avaient pas eu le courage de le faire à se positionner. Cette résolution est bel et bien un vote de l’Assemblée nationale concernant la réforme des retraites (et c’est une première, puisque, rappelons-le, la réforme est passée à coup de 49.3).
Force est de constater que ce vote contre la réforme est le reflet de la position des Françaises et des Français qui depuis le début y sont majoritairement opposés !
Tout le monde a également bien compris que le conclave du premier ministre est en réalité un enfumage et qu’il n’en ressortira rien, il n’y a d’ailleurs plus grand monde dedans.
Il y a donc urgence de relancer la mobilisation, c’était d’ailleurs le but de cette journée. La manifestation auboise a d’ailleurs rassemblé plus de 230 personnes dans les rues de Troyes.
Sylvie Gateau, secrétaire générale de l’UD CGT de l’Aube, a affirmé dans une prise de parole offensive que les 64 ans c’était toujours non; elle a fait de nombreuses propositions, notamment autour de l’égalité femmes hommes, de l’emploi, ce qui est plus que jamais nécessaire avec les menaces qui planent sur plusieurs entreprises dans notre département, comme, notamment, Le Coq Sportif ou encore Petit Bateau.
Face à un gouvernement qui ne propose que des solutions austéritaires, il est plus que jamais urgent de parler des services publics et de notre système de santé, d’autant plus en 2025, année des 80 ans de la Sécurité sociale.
Qui a peur des communistes ?
Si tout le monde est d’accord pour souligner l’importance de cette résolution dans le mouvement social, il est clair que la résonance médiatique n’était pas à la hauteur. Et pour cause, le gouvernement, la droite et leurs alliés ont passé leur temps à la dénigrer en expliquant qu’elle n’était que « symbolique ». Il est donc nécessaire de rappeler qu’elle n’est peut être que symbolique, mais qu’au moins elle a permis un vote, ce que ne permet pas le 49.3… Donc si le gouvernement ne faisait pas le sourd, il serait nécessaire maintenant de prendre en compte ce vote ainsi que l’avis de la population.
Par ailleurs, les médias ont également joué le même jeu, le côté « symbolique » a été sans cesse répété et surtout à aucun moment le groupe GDR et son président communiste n’ont été cités. Pas même chez nos confrères de L’Est Eclair qui ont titré « L’Assemblée adopte un texte à portée symbolique demandant l’abrogation de la réforme des retraites ». On est donc sur un combo des deux notions ici.
Certaines grandes chaines d’information sont même allées jusqu’à inviter d’autres force de gauche pour commenter une résolution qui n’est pas la leur (même s’ils l’ont voté bien entendu). Une telle crainte des communistes pourrait presque faire sourire si elle n’était pas affligeante. La résolution a été adopté à 198 voix pour et 33 contre, pas besoin d’être très fort en calcul pour voir que le cumul des deux ne fait pas 577.
Certaines et certains encore n’assument pas de se positionner sur ce sujet brulant. En ce qui concerne nos députés aubois, seule Angélique Ranc a voté pour, les deux autres n’ont pas voté, ils n’étaient pas présents. Dommage, eux pourtant si prompt à se dire du coté du peuple.
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