
Anti racisme
« Né·e·s ici ou venu·e·s d’ailleurs, l’égalité des droits c’est pour toutes et tous ! » : c’est le mot d’ordre qu’ont choisi les associations antiracistes, de défense des droits humains et les organisations syndicales pour appeler aux manifestations qui ont eu lieu le samedi 22 mars dans tout le pays.
Cet appel s’est inscrit dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale (21 mars) qui marque l’anniversaire du massacre de Sharpeville en Afrique du Sud, quand la police tua 69 personnes lors d’une manifestation contre l’apartheid. C’était en 1960.
La résolution 2142 (XXI) de l'Assemblée générale des Nations Unies, adoptée le 26 octobre 1966, a donc institué le 21 mars comme Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale. Cette date est donc historique et les communistes ont toujours répondu présent. Le combat anti racisme fait partie de notre ADN et il est plus que jamais d’actualité.
La montée de l’extrême droite libère la parole raciste
Les actes racistes sont malheureusement en augmentation en France : Injures, provocations, diffamations... Plus de 16 000 atteintes à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux ont été enregistrées en 2024, avec une augmentation de 11% des crimes et délits de cette nature par rapport à 2023.
Sur les deux dernières années, les actes et paroles antisémites n’ont jamais été aussi importants depuis la Deuxième Guerre mondiale. Dans le même temps, la très forte augmentation des actes racistes va de pair avec la persistance d’un haut niveau de discriminations, notamment au travail (à l’embauche, dans l’exercice des missions, dans l’évolution de carrière…).
C’est énorme, cela est évidemment lié à la banalisation de l’extrême droite et à la libération de la parole raciste, nous avons pu le voir lors des dernières législatives avec les centaines de candidats RN épinglés par soit leurs condamnations pour racisme, soit par des propos scandaleux sur les réseaux sociaux. La direction du RN a qualifié cela de brebis galeuses, alors que l’on sait bien que c’est bel et bien leur fond de pensée et les fondations de leur partie.
L’extrême droite alimente la haine et les divisions et le gouvernement, loin de les combattre, les nourrit en réalité. La preuve en est avec les récentes paroles du premier ministre sur la « submersion migratoire » ou celles du ministre de l'Intérieur qui amalgame délinquance et immigration et dont la récente circulaire constitue un recul majeur en matière de droit du travail et de droits des étrangers en France.
La gauche se doit d’être claire
La gauche dans son ensemble se doit de porter le combat anti-raciste et contre toutes les formes de racisme, prétendre combattre des personnalités porteuses des idées d’extrême droite en utilisant des stéréotypes antisémites, en plus d’être inacceptable est dangereux. C’est une dérive mortifère.
Nous, communistes, inscrivons notre lutte contre le racisme dans une perspective indissociable du combat de classe pour la justice sociale et intimement liée à la bataille universaliste pour l’égalité. Elle est celle de la République qui refuse de distinguer les êtres humains, quelle que soit leur nationalité, en fonction de leur origine, de leur couleur de peau ou de leur religion.
Fidèles à nos valeurs nous combattons le racisme et la xénophobie qui sont la base de la progression de l’extrême droite en alimentant la haine et le rejet de l’autre.
À Troyes, à l’appel du collectif de lutte contre l’extrême droite, nous étions 200 personnes à manifester contre le racisme et contre les idées nauséabondes portées et véhiculées par l’extrême droite.
Partout où ils essayent de porter la division nous devons rassembler !

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