La lutte de classes existe : les patrons des multinationales la mènent sans complexes !
De Bernard Arnault, patron de LVMH, à Patrick Pouyanné patron de Total Énergie, en passant par les représentants de BNP-Paribas ou de Super U, c’est une même plainte médiatique : trop de charges, trop de normes pour les entreprises ; pas assez de réduction des dépenses publiques ; attention si ça continue, on va délocaliser ! Les « assistés » des fonds publics.
Petit rappel : le tiers du déficit public actuel s’explique par les réductions d’impôts, qui ont d’abord profité aux grandes entreprises et aux ultra-riches ; 200 milliards d’aides publiques aux entreprises sont utilisées pour faire baisser le coût du travail et augmenter les profits ! Les délocalisations ? 2,5 millions d’emplois industriels ont été détruits depuis 1975 et les multinationales françaises emploient les deux tiers des salariés à l’extérieur du pays !
Le coût du capital est un sujet tabou !
Le coût du capital des sociétés (hors banques), ce sont d’abord les dividendes et les rachats d’actions. Ce sont ensuite les intérêts payés par les entreprises pour leur crédit bancaire. Ce coût du capital est occulté, tandis que les cotisations sociales sont pointées régulièrement par l’idéologie libérale comme un « coût du travail » insupportable.
Que disent les chiffres ?
Il y a 40 ans, le coût du capital et les cotisations représentaient environ 16% de la valeur ajoutée des entreprises. Les cotisations sont passées à 14%, pendant que le coût du capital s’est envolé à 32% !
Qu’est-ce qui coûte aujourd’hui ? Le capital ou le travail ?
L’impératif de développer l’emploi et la formation. L’obsession capitaliste est de détruire des emplois et limiter les dépenses pour les êtres humains et la planète. C’est au contraire par un développement sans précédent de l’emploi et la formation que se trouvent les réponses aux défis sociaux et environnementaux.
Oui il y a des économies à faire !
Que les multinationales économisent sur le coût du capital au lieu du travail ! Que le CAC 40 rapatrie ses 1514 filiales basées dans les paradis fiscaux qui leur permettent d’échapper largement à l’impôt !
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