

« Si vis pacem, para bellum » : si tu veux la paix, prépare la guerre, dit une citation latine. Macron nous a fait, la semaine dernière, un talkshow dont le topo est le suivant : si tu veux la guerre, prépare la guerre… et ça va piquer. « Économies, argent public mieux dépensé… » ; mise en condition Churchillienne de 1940 qui ne promettait que du labeur, des larmes et de la sueur. Titrant avec turlupinade un article du Figaro du 5 mars : « Pour réarmer l’Europe, l’industrie de défense française à toutes les armes en main ». Et déjà, les choeurs de l’Armée rouge du sang en France ont entonné le « prêts et archi‐prêts » de Leboeuf, ministre de la Guerre en 1870.
Dassault annonce déjà construire un Rafale de plus par mois. Son patriotisme n’a égal que le prix de l’avion dont le prix oscille suivant les options entre 68 et 78 millions d’euros. Maintenance, entretien, support technique et carburant, une heure de vol coûte entre 14 000 et 16 000 euros. Non inclus le prix de l’armement.
« Je roule en Cadillac dans les rues de Paris […]
Je vends des canons, des courts et des longs
Des grands et des petits, j'en ai à tous les prix
Y a toujours amateur pour ces délicats instruments
Je suis marchand d'canons, venez me voir pour vos enfants Canons à vendre ! »
Boris Vian, Le Petit Commerce – 1955
C’est Poutine la vermine, nous dit Macron. C’est surtout la volonté d'instaurer une « économie de guerre » pour mettre sous oxygène le capital. Les finances de tous les États européens sont asphyxiées. L’idée a fait son chemin : sortir les dépenses de Défense du calcul des déficits publics. Même la rigoriste Allemagne y est prête. Le président de la République à les yeux de Chimène sur les 2 000 milliards d’euros placés dans l’assurance-vie, 603 milliards sur les Livret A ou les Livret de développement durable et solidaire (LDDS)…
Le concours Lépine des « économies » et des réformes est lancé.
© 2025 - La Dépêche de l’Aube
Création : Agence MNKY