Élections TPE - département
À l’échelon local comme national, la CGT conforte sa première position lors des élections de représentants des salariés des très petites entreprises qui se sont tenues en décembre dernier. Même si on ne peut que se réjouir de ce résultat, la très faible participation est tout de même problématique.
Des résultats entachés par la participation en berne
Voici les résultats nationaux : CGT 27,64 % des voix devant la CFDT (14,86 %), l’UNSA (14,38 %) et FO (11,69 %).
La CGT dans l’Aube a obtenu 24,15 % des voix. La CFDT est derrière avec 19,55 % des voix, puis l’UNSA avec 14,44 %, FO avec 13,82 %, la CFTC 9,21, le SGJ (syndicat des gilets jaunes) 3,48 %, la CFE-CGC 2,69 %, Solidaires 2,58 %, la CNT-SO (Confédération nationale des travailleurs-Solidarité ouvrière) 2,02 % et la CAT (Confédération autonome du travail) 1,46 %.
« C’est un message fort envoyé en direction des pouvoirs publics et des entreprises : par ce vote les salarié·e·s des TPE ont fait le choix du syndicalisme de lutte et de proximité porté par la CGT. » a déclaré la CGT auboise dans son communiqué de presse. Evidemment, c’est une bonne nouvelle pour le monde ouvrier !
Néanmoins, la CGT déplore le taux de participation qui est très bas. Nationalement il est de 4,07% (contre 5,4 en 2021 et 7,3 en 2016). Dans l’Aube ce n’est malheureusement guère mieux, pour ces élections le taux de participation est de 4,25 % (contre 6,20% en 2021 et 7,92% en 2016).
Pourquoi si peu de participation ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette baisse continuelle. Le premier concerne le mode de scrutin, il est organisé par sigle, sans liste de candidats et donc sans proximité. Ce qui n’était pas le cas des élections prudhommales.
En effet depuis la suppression des élections prudhommales, la représentativité syndicale est définie par l’agglomération des résultats aux élections CSE et aux élections TPE.
Donc non seulement la participation s’est effondrée mais des millions de salariés sont exclus du vote comme les privés d’emploi, les salariés des entreprises sans candidats aux CSE et la grande majorité des salariés des TPE.
Force est de constater que les pouvoirs publics n’ont pas mis les moyens pour populariser ce scrutin, de nombreuses adresses postales n’étaient pas à jour et de trop nombreux salariés concernés n’ont pas eu accès à la documentation. Par ailleurs, il n’y a eu que trop peu d’informations dans les médias sur ces élections.
L’U2P, fédération des employeurs artisans, libéraux et indépendants, s’était pourtant engagée à améliorer la connaissance de ce scrutin en complément de la communication mise en place par le gouvernement. Visiblement cela n’a pas été le cas.
Des solutions sont possibles
La CGT propose des solutions pour améliorer les choses :
• Revoir les modalités d’organisation des prochaines élections pour les faire évoluer vers un vote sur liste avec une période de vote commune à tous les salariés issus des petites et grandes entreprises, du public et du privé
• Ouvrir des négociations pour faire évoluer les CPRI (commissions paritaires régionales interprofessionnelles dans lesquelles sont négociés les accords, NDLR) : elles doivent être organisées en proximité, à maille départementale et disposer de vraies prérogatives et moyens d’intervention pour les élus
• Rétablir les élections aux conseils prud’hommes.
Aucun doute que les salariés des TPE pourront compter sur la CGT pour poursuivre le travail pour les aider à se défendre et à conquérir de nouveaux droits !
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