Faut-il quitter les réseaux sociaux ? La question est posée depuis que X (ex-Tweeter) a été pourri par Musk qui assume avoir bricolé les algorithmes à des fins politiques désormais ouvertement néo-fascistes. Mark Zuckerberg, propriétaire de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp), qui se défendait jadis de tout parti pris politique, après avoir décidé le 13 janvier le licenciement d’environ 3 600 employés jugés « les moins performants », annonçait le lendemain la fin de son programme de fact-checking (vérification des informations). Pour donner « la priorité à la liberté d’expression » ! Il venait de rencontrer Trump. Dans une note interne, il explique que « le paysage juridique et politique autour des efforts de diversité, d’équité et d’inclusion aux États-Unis est en train de changer ». Qu’à cela ne tienne, Étienne, il tourne casaque pour, absolvent les candides, "sauver sa peau" : une fortune en 2024 de 212 milliards $ et des actions en hausse de 67%.
Amnesty International a prouvé que les « défaillances » de modération de Facebook ont contribué aux atrocités contre le peuple rohingya en Birmanie (2017) et contre la population tigréenne en Éthiopie (2020-2022). Le fait que Facebook décide d’abandonner la modération humaine, et en creux, de se plier à l’ère post-vérité grimée en « liberté de l’information », aura des répercussions mondiales. Il faut craindre le pire. La France subit déjà l’influence néfaste de X. Les spécialistes du CNRS ont constaté l’inexorable montée de la haine et de l’extrême droite sur ce réseau depuis 2017 et une accélération depuis l’arrivée de Musk. Un récent sondage semble mettre un bémol encourageant : une méfiance accrue de 66% des Français à l’égard des contenus et 71% prêts à boycotter les réseaux antisociaux. Pour l’anecdote, Facebook a un temps privilégié les contenus des belles étudiantes. Allez savoir pourquoi.
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