Nouvel an
Malheureusement on en doute. En choisissant de nommer Bayrou en toute fin d’année, Macron a clairement affiché la couleur : aucun changement de cap pour 2025. Bayrou, Barnier même combat : toujours plus de politiques libérales que pourtant les Françaises et Français contestent !
Première preuve de cette continuité : notre nouveau Premier ministre a validé en catimini l’accord sur l’indemnisation des chômeurs. La mesure la plus importante porte sur la prise en compte des conséquences de la réforme des retraites. Les deux bornes d’âge qui donnent lieu à une indemnisation plus longue seront décalées à compter du 1er janvier de deux ans. L’âge à compter duquel l’allocation du chômeur est maintenue jusqu’à obtention de tous ses trimestres sera porté à 64 ans, progressivement en revanche, en suivant le rythme du décalage de l’âge l’égal.
Le patronat avait lui obtenu la baisse de la cotisation chômage employeur de 4,05 à 4 %. Bref, rien de bien réjouissant encore une fois.
Discours lunaire d’Emmanuel Macron
On ne s’attendait à rien mais on est quand même déçu. Voilà le résumé que l’on peut faire de l’énième allocution de notre Président de la République en ce soir de réveillon de la Saint Sylvestre.
S’il reconnaît, enfin, du bout des lèvres sa responsabilité dans le chaos politique que nous vivons, la remise en cause n’est visiblement pas à l’ordre du jour. Emmanuel Macron nous rabâche de nouveau son appel au compromis pour faire fonctionner la France en nous citant toutes les belles choses que nous aurions réussies ensemble : les JO, la rénovation de Notre-Dame etc…
Macron ce grand démocrate
Il va même jusqu’à se présenter en grand démocrate puisque selon ses dires, il a dissous l’Assemblée pour nous redonner la parole et va même jusqu’à proposer que les Français soient appelés à s’exprimer par référendum dans les mois qui viennent.
Tout ce verbiage semble encore être de la poudre de perlimpinpin. En effet, Macron promet des référendums depuis 2017 force est de constater qu’il n’y en a jamais eu aucun depuis sa première victoire à l’élection présidentielle.
Par ailleurs, rappelons-le le Président de la République ne peut pas décider seul d'un référendum et doit obtenir l'aval du Parlement ou du gouvernement. Ce qui peut être compliqué dans la situation dans laquelle nous sommes sans majorité.
De plus, la consultation des Français par référendum est définie clairement par la Constitution. L'article 11 de la Constitution permet au président, à l'initiative du gouvernement ou du Parlement, de soumettre des textes portant sur l’organisation des pouvoirs publics, la ratification d'un Traité international ainsi que la politique économique, sociale ou environnementale. Des critères qui excluent a priori toute question sur l'immigration ou encore la fin de vie.
Enfin, notons toute de même que la dernière fois que notre Président nous a « redonné la parole » selon ses dires, il a délibérément bafoué notre vote.
Les Français ont en effet placé en tête des dernières législatives le Nouveau Front Populaire et Macron refuse obstinément de nommer un Premier ministre de gauche.
Par ailleurs, l’histoire du référendum en France est également compliqué de ce point de vue-là. Le dernier en date concernait le traité constitutionnel européen en 2005 que les français ont majoritairement refusé. Pourtant il est bel et bien en place !
Encore un vote sur lequel les dirigeants libéraux de l’époque se sont assis, une véritable source d’inspiration pour Emmanuel Macron visiblement.
Pour conclure, nul doute qu’en 2025 le combat va continuer, cette nouvelle année sera encore sous le signe de la lutte sociale !
Chèr·e·s lectrices et lecteurs, La Dépêche de l’Aube vous souhaite une bonne année 2025, nous mettrons toutes nos forces pour en faire une année belle et rebelle et pour travailler à construire de nouveaux jours heureux !
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