Noël, l’occasion bénie pour faire remplacer par le dernier sorti le smartphone déposé l’an passé au pied du sapin. Pour la première quinzaine de décembre, il s’est déjà vendu en France plus d’un smartphone toutes les deux secondes ! Plus de 13 millions depuis le début de l’année. Ringarde l’orange au pied du sapin, c’est la pomme (Apple) qui nous croque les éconocroques. L’addiction aux « réseaux sociaux » fait des asociaux. Après The Guardian, quotidien britannique, et La Vanguardia, 4ème journal généraliste d’Espagne, le Dagens Nyheter de Suède et Ouest-France ont quitté le réseau X (ex-Twitter) gobé par Elon Musk. Mais les autres plateformes sont-elles plus fréquentables ? Instagram et Facebook appartiennent à Meta, dirigé par le milliardaire Mark Zuckerberg. Un tout récent dîner avec Trump a aplani de menues bisbilles et Meta s'est fendu, comme dessert, d'un million de dollars pour le fonds d’investiture du président élu.
YouTube, qui appartient à Google, a directement contribué à faire élire Trump en 2016 : 80% des contenus accessibles aux 150 millions d’utilisateurs américains lui étaient favorables. En 2020, sur les 200 vidéos les plus vues, la moitié propageait des thèses climatosceptiques ou complotistes. Quant à TikTok, propriété de l’homme le plus riche de Chine, Zhang Yiming, c’est une mère poule pour Jordan Bardella. Doctolib, comme l’alertait récemment Christophe Prudhomme, stocke nos données de santé dans les serveurs d’Amazon, soumis aux règles américaines qui autorisent la vente de ces informations confidentielles, convoitées à prix d’or par des sociétés commerciales. Alors ? Pourquoi ne pas mettre sur table avec tous les médias libres et indépendants la question d’un service public des « réseaux sociaux » actuellement colonisés par des milliardaires rapaces quand ils ne sont pas, de surcroît, d’extrême droite ? Une bonne résolution pour le nouvel an. Et émancipatrice.
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