Sécurité sociale - solidarité
L’année 2025 marquera le 80ème anniversaire de la Sécurité sociale, ce sera donc une année historique d’autant plus dans le contexte politique dans lequel nous sommes et où nous subissons sans cesse les attaques de plus en plus fortes du rouleau compresseur libéral.
Alors pour préparer 2025 comme il se doit, nous avons choisi de faire de la solidarité la thématique centrale de notre dernier 4 pages de La Dépêche de l’Aube pour l’année 2024.
Mais que met-on derrière le mot solidarité ? Vous le verrez, la solidarité est évidemment politique, c’est ce que nous démontrerons dans ce numéro.
Vous trouverez un article sur la Sécurité sociale, exemple même de la solidarité au sens premier : la solidarité organisée par l’État.
La Sécurité sociale marque une évolution fondamentale, une révolution. Son financement est fondé, non pas sur le versement volontaire par les salariés, mais sur une cotisation universelle et obligatoire sur la base de la richesse créée par les salariés. Cette cotisation est donc de fait, un salaire socialisé, en ce sens qu’il s’agit d’une part de la valeur ajoutée qui est dévolue à la solidarité pour la sécurisation de la vie de chacun.
1945, dans une France dévastée, tout est à reconstruire. Cela a été possible grâce aux forces unis de la Résistance. Le 15 mars 1944, Ambroise Croizat, Ministre communiste du Travail, signe les lois et les ordonnances fondatrices de la Sécurité sociale. La Sécurité sociale couvre les risques de la maladie, de l’invalidité, de la vieillesse, les accidents et les maladies du travail.
Les concepts de la Sécurité sociale basés sur la solidarité, la justice sociale, la démocratie et une meilleure répartition des richesses créées sont un formidable levier de relance de l’économie et de la promotion du progrès social dans notre pays.
C’est bien cette solidarité que les libéraux qui nous gouvernent essayent à toute force de démolir depuis des années. Preuve en est avec la dernière attaque en règle orchestrée par Michel Barnier avec sa proposition de budget de la Sécurité sociale.
Feu le premier ministre voulait un budget qui condamnait les Français à 5,6 milliards d'euros d'économies sur les dépenses de santé, les retraités à des réductions de leurs pensions, les assurés à une augmentation de leurs restes à charge alors que 60 % d'entre eux renoncent d'ores et déjà à des soins.
Inacceptable pour nous et pour l’ensemble de la gauche, ce qui a entraîné, à juste titre, la motion de censure et la destitution de Barnier.
Faire vivre la solidarité au quotidien dans une société comme la nôtre où les Françaises et Français sont en permanence montés les uns contre les autres, où l’individualisme est roi, ce n’est pas simple. Mais certains dépensent leur temps et leur énergie à se mobiliser pour les autres, à lutter contre la précarité et la misère de plus en plus grandes en France et à justement prendre le contre-pied face aux divisions.
C’est une richesse immense pour notre pays. Nous sommes allés à la rencontre d’acteurs associatifs de notre département, responsables d’associations, bénévoles et même bénéficiaires pour justement aborder de manière concrète la solidarité sur le terrain. Dans l’Aube il y a un grand besoin de solidarité, notre département étant un de ceux les plus touchés par la pauvreté dans le Grand Est. Dans notre région une personne sur douze vit sous le seuil de pauvreté et un travailleur sur cinq est pauvre, l’urgence est donc réelle.
Vous l’aurez compris, la solidarité est centrale dans ce numéro, mais elle est aussi centrale dans la société, indispensable pour construire un monde plus juste. C’est bien évidemment un pilier, un fondement de l’engagement communiste. Que ce soit en 1945 ou en 2025, elle sera évidemment au coeur du programme des jours heureux !
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