Les crises nous cernent. Crise politique, crise financière, crise économique. Et crise sociale. Depuis juin, tout s’accumule. Pensait-on que la parenthèse olympique dissiperait les nuages ? Voici la France de novembre gris sombre comme un ciel d’orages. Ils sont prêts à éclater. Les groupes Michelin et Auchan ont été deux symboles émergents parmi les plans de licenciements qui ne cessent d’accompagner cette très mauvaise passe. Et, pour couronner le tout, l’instabilité politique dans laquelle nous baignons : tous les marqueurs d’une crise générale clignotent dangereusement. Forcément, la conséquence sociale de cette crise pèse sur les emplois. Les chiffres du chômage repartent à la hausse nous nous éloignons chaque jour davantage de la fable du plein-emploi dont avait pu un moment et malgré les charges au sabre successives contre les demandeurs d'emploi se vanter Macron. La CGT recense pour l’année en cours 150 000 emplois menacés et 200 plans de licenciements. Insupportable.
Face à cette situation, le gouvernement patine. On sait pourquoi. Comment relancer la machine et espérer un regain de croissance, alors qu’il cherche désespérément à faire voter un budget de rigueur ? Comment mobiliser l’optimisme des Français, alors qu’ils devront supporter les coupes sombres dans les dépenses publiques et qu’ils sont de plus en plus à exprimer désormais des craintes pour leur propre emploi, leur pouvoir d'achat, voire même de basculer brutalement dans la pauvreté ? Dès lors, on ne s’étonnera pas du retour soudain des tensions sociales. Des grèves sont d’ores et déjà prévues chez les fonctionnaires, les cheminots et à Air France. Les agriculteurs rallument leurs tracteurs. Et certains prévoient même d’enfiler à nouveau leurs gilets jaunes pour le sixième anniversaire du mouvement. L’hiver sera plus chaud que prévu.
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