Services publics :
Par Camille Lainé
Depuis des décennies les gouvernements libéraux se succèdent, leur seul but : les économies à tout prix. Évidemment ces économies ne vont pas se faire en imposant les plus riches, en rétablissant l’ISF ou en taxant les actionnaires, non c’est évidemment nous qui devons payer la note !
Macron, le fossoyeur des services publics
Le mandat de Macron est particulièrement critique à ce sujet : il s’est érigé en pourfendeur des services publics et fossoyeur des différents régimes spéciaux depuis le début de son premier quinquennat.
Vous le découvrirez en lisant ce numéro, tous les secteurs sont touchés, la santé, les transports, l’éducation sans oublier la suppression des services de proximité et l’isolement des zones rurales. La situation est catastrophique.
En 2022, plus de 6 700 lits d'hospitalisation complète ont été fermés en France. Depuis fin 2016, près de 29 800 lits ont été supprimés, correspondant en majorité à la présidence d'Emmanuel Macron.
Les déserts médicaux, à l’image de l’Aube, n’ont de cesse de se renforcer, les rendez-vous avec les spécialistes sont de plus en plus inaccessibles faute de médecins disponibles et énormément de patients se retrouvent même sans médecin traitant. Les urgences sont saturées, c’est le cas à Troyes ou un patient attend 2h30 de plus en moyenne que dans les autres urgences du Grand Est.
Les maternités de proximité sont menacées, comme c’est le cas à Romilly sur Seine, et faute de médecins titulaires elles doivent avoir recours à des intérimaires.
Les dépassements d’honoraires explosent et de nombreux Aubois et Auboises renoncent donc à se soigner.
La situation n’est guère plus joyeuse niveau transports, nous reviendrons cette semaine sur la ligne 4, où, là encore, les usagers subissent des choix politiques qui les pénalisent, mais aussi sur les transports publics urbains et les réseaux de bus qui mettent en difficulté les Auboises et Aubois.
Barnier : même cap, libéralisme droit devant
Les Françaises et les Français ont lourdement sanctionné cette politique lors des dernières échéances électorales, pourtant le cap n’est pas près de changer compte tenu des récentes déclarations de notre nouveau premier ministre, Michel Barnier, à ce sujet. Il a annoncé vouloir notamment demander des « efforts » dans « tous les services publics ». Il estime que l'on peut faire « mieux » avec « peut-être moins d'argent public », mais plus « d'efficacité ».
Sans surprise, Macron et ses sbires vont continuer à sans cesse vouloir engraisser le capital en rognant sur nos besoins à nous !
La suppression de fonctionnaires, mais aussi de dotations publiques aux collectivités locales vont de pair : 18% des communes de France subiraient une baisse de DGF cette année. Mais on leur demande de pallier toujours plus le rôle de l'État mais sans aucun moyen ! Et qui trinque ? Les usagers encore et toujours.
L’austérité n’est pas une fatalité
Cette édition 4 pages de La Dépêche a donc pour thématique centrale les services publics, afin de démontrer, si cela est encore nécessaire, le massacre de nos services publics qui a lieu sous nos yeux depuis des années, mais aussi pour dire que ce n’est pas une fatalité ! Répartir autrement les richesses et utiliser l’argent autrement permettrait d’augmenter les dépenses publiques pour des meilleures politiques publiques utiles aux Françaises et aux Français.
Les communistes ont des propositions concrètes à ce sujet que vous découvrirez au fur et à mesure de votre lecture.
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