POUR VOTRE MOBILITÉ : DÉBROUILLEZ-VOUS !

Territoires du Nord-Ouest Aubois

Les services offerts à la population des régions de Romilly-sur-Seine et de Nogent-sur-Seine pour les déplacements locaux du quotidien vont vite à décrire puisqu’ils se résument à… rien ! Il s’agit pourtant d’une compétence du ressort des communautés de communes concernées. Pourtant les besoins existent bel et bien.

L’argumentaire du président de la CCPRS, Éric Vuillemin est connu : “ nous avons fait un essai il y a quelques années et cela n’a pas marché ”. Et pour cause. La condition posée lors de la mise en route de ce service était de ne pas avoir recours à la ressource du Versement Transport payé par les entreprises, à l’inverse de ce qui se fait sur l’agglomération troyenne et de tous les territoires, même plus modestes, qui veulent offrir un service de transport.

Dès lors, sans ressource nouvelle affectée aux transports à mettre en place, on ne peut que proposer une offre insuffisante et inadaptée aux besoins spécifiques des habitants. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que la fréquentation du service mis en place ait été faible. De là à en tirer la conclusion qu’un service de transport n’a pas sa raison d’être sur plus d’un quart du territoire départemental mérite pour le moins d’être questionné.

Pour créer les conditions de la viabilité d’un service de transport collectif, adapté au territoire, il conviendrait de reprendre le dossier avec une tout autre démarche et une réelle ambition. Compte tenu de la réalité des déplacements domicile-travail et des déplacements nécessaires pour l’accès aux services publics et aux commerces, il semble assez évident qu’il conviendrait de réfléchir à un service qui couvre l’ensemble du Nord-Ouest Aubois et pourquoi pas du sud de la Marne.

La coopération des communautés de communes concernées est envisageable et serait pertinente. Bien entendu, cela nécessite des moyens. Il faut donc mobiliser ceux que la loi permet et mettre à contribution les entreprises.

Redonner du pouvoir d’achat

Le secteur économique et commercial a certainement beaucoup à gagner à une mobilité facilitée pour les salariés et les clients qui fréquentent les établissements. Il bénéficie de nombreuses aides des collectivités et de leurs investissements pour développer les infrastructures qui leur sont indispensables.

Il est donc logique qu’il participe de manière raisonnable au service à créer sans oublier, bien évidemment, la dimension positive au plan environnemental à tout ce qui contribue à faire reculer l’utilisation de la voiture.

Enfin, il n’est pas nécessaire d’insister sur le fait que cela serait aussi une bonne façon d’alléger les dépenses des habitants et donc de leur redonner du pouvoir d’achat ce qui, on en conviendra, ne peut nuire à l’économie.

À quand la réouverture de ce chantier, avec cette fois de réelles ambitions ?