Fête de L’Humanité
Par Camille Lainé
Jusqu’au dernier moment, la pluie a menacé de ternir un peu cette 89ème édition de la Fête de L’Humanité. En effet, il a plu durant toute la semaine de montage. Mais il en aurait fallu plus pour décourager les milliers de communistes mobilisés pour faire sortir de terre notre petite ville éphémère qui a accueilli 450 000 personnes en trois jours.
Mais contre toute attente, et parce qu’après la pluie le temps fut beau, l’ex-base 217 du Plessis-Paté fut ensoleillée tout le week-end pour notre plus grand bonheur à toutes et tous.
Rentrée sociale
Encore une fois, la Fête de l’Huma a joué son rôle de carrefour des luttes et de point d’orgue de la rentrée sociale. L’agora a accueilli un débat entre les différentes forces du NFP, mais aussi un échange avec Lucie Castets. Le Forum social a, quant à lui, organisé un grand débat entre Sophie Binet et le président du Medef ! De nombreuses occasions de faire rayonner nos idées et de lutter contre le déni de démocratie orchestré depuis des semaines, voire des mois, par le président de la République.
Une fête sous le signe de la Paix
Comme chaque année, le Village du Monde était à l’honneur : des stands des quatre coins du monde permettaient de nombreuses découvertes aux centaines de milliers de visiteurs de la Fête.
Cette année évidemment, la question de la Palestine était centrale, il y avait même un stand de l’État de Palestine, inauguré en présence de l’ambassadrice de Palestine en France : Mme Hala Abou Hassira. Ce fut l’occasion de dénoncer le génocide en cours à Gaza et d’exiger une intervention de la France, enfin, pour un cessez-le-feu immédiat, l’arrêt de la colonisation et la reconnaissance de l’État de Palestine sur les frontières de 1967.
Des communistes mobilisés et à l’offensive
Comme chaque année également, les communistes ont pu montrer leur détermination et, dans la période actuelle, c’etait plus que jamais nécessaire. Il faut montrer à tous les électeurs de gauche que leur vote n’a pas servi à rien : le vrai changement est possible il ne faut pas se résigner.
C’était d’ailleurs tout l’enjeu du discours de Fabien Roussel, samedi après-midi sur la Grande Scène. Il est revenu sur la nomination de Michel Barnier qui, faut-il le rappeler, est membre des Républicains, parti politique de droite balayé lors des législatives et européennes. Le secrétaire national du PCF a déclaré qu’il fallait se mobiliser : "le rapport de force social est la seule solution face à l’attitude d’Emmanuel Macron".
Mais pour créer les conditions d’une mobilisation sociale, il faut des propositions et des vraies propositions concrètes qui changent nos vies : ça tombe bien nous en avons plein ! L’abrogation de la réforme des retraites, le développement des services publics, la défense de la démocratie...
Les communistes lancent d’ailleurs une grande campagne en cette rentrée contre l’austérité portée par Macron et sans aucun doute par le futur gouvernement Barnier !
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