En ces jours de liesse autour de la Libération, et de toutes ces images, en boucles, à la télévision, certaines m’interpellent.
Celles de ces femmes tondues, marquées d’une croix gammée parfois, à moitié dénudées pour certaines.
Des juges, autoproclamés, parfois bien passifs pendant ces 4 années, qui ne dit mots, consent ! se réveillant résistants en juin 44, décident de leur condamnation, sans appel, Pourquoi ?
Elles auraient « fricoté » avec l’Allemand, « la collaboration horizontale ».
Eh bien, oui, si certaines avaient des convictions pétainistes, ou profitaient de la situation à leur profit égoïste, (et même celles-là méritaient un procès, surtout celles-là) d’autres n’avaient de coupable que d’aimer, que d’aimer ! fût-il Allemand !
C’est à ces dernières que je pense, ces femmes qui m’émeuvent par leurs amours illicites. Mais, morbleu, c’était donc ça aussi la grande fête ? l’amour au purgatoire ?
On chantait, on dansait, et quelque part, cachées, traquées, des femmes se morfondaient, dont le seul crime était d’avoir et d’être aimée…
« Est-ce ainsi que les hommes vivent ? »
JOËL DE PAEPE
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