Rentrée scolaire
Par Camille Lainé
Alors que nous arrivons vers la fin du mois d’août, la rentrée approche à grands pas. Début septembre annoncera le retour sur les bancs de l’école pour des milliers de petites et petits Français.
Mais la rentrée c’est aussi le signe de grosses dépenses pour de nombreux foyers et force est de constater que les inégalités sociales n’ont de cesse de se renforcer. L’inflation, la baisse du pouvoir d’achat se font clairement sentir et l’ARS (allocation de rentrée scolaire) ne suffit pas à pallier le problème.
Des coûts qui augmentent
La confédération syndicale des familles (CSF) a sorti un rapport complet sur la rentrée scolaire, elle note dans son rapport une augmentation des coûts pour la rentrée. Pour un élève de primaire le coût moyen est de 236 euros (contre 230 euros en 2023), 324 euros pour un collégien et 398 pour un lycéen.
Toujours selon le rapport de la confédération syndicale des familles, 15% des familles considèrent les dépenses liées à la rentrée scolaire comme une difficulté, le pourcentage grimpe à 40% pour les familles monoparentales.
L’Éducation nationale préconise l’élaboration d’« une liste de fournitures scolaires en tenant compte de trois facteurs : un budget raisonnable pour toutes les familles, un cartable allégé et des produits triables et recyclables ». Malheureusement chaque établissement peut mettre ce qu’il veut dans sa liste.
L’ARS : face à l’inflation cela ne suffit pas
L’allocation de rentrée scolaire a été revalorisée de 4,6% cette année, malheureusement face à l’inflation et l’augmentation du coût de la vie cela reste insuffisant.
Son montant est désormais de 416,40 euros (de 6 à 10 ans), 439,38 euros (de 11 à 14 ans) et 454,60 euros (de 15 à 18 ans). Par ailleurs, seules 3 millions de familles sont concernées par son versement, soit un tiers des enfants actuellement scolarisés.
La CSF préconise l’augmentation du plafond pour permettre à davantage de familles de pouvoir bénéficier de l’allocation.
N’oublions pas non plus qu’au-delà des fournitures scolaires il y a de nombreuses autres dépenses liées à la rentrée scolaire : activités périscolaires, transports, repas, équipements divers etc…
La galère des étudiants
Les difficultés de la rentrée s’appliquent aussi aux plus grands ! L’UNEF réclame une augmentation des critères d’attribution des bourses puisqu’aujourd’hui seulement 270 000 étudiants sont boursiers, sur 3 millions d’étudiants en France ! Alors que pourtant la précarisation est galopante chez les étudiants : depuis 2017 le coût de la vie des étudiants a augmenté de 28% selon le syndicat.
Comme étudiant rime avec logement, c’est là encore un immense poste de dépense et une galère. L’aggravation de la crise du logement depuis deux ans génère une augmentation des difficultés à se loger pour les étudiants. Les offres sont de plus en plus rares et sont également de plus en plus chères.
Aucun secteur n’est épargné. Le prix moyen d’un loyer en colocation aurait ainsi augmenté de 6,2 % par rapport à la dernière rentrée, selon LocService, une agence spécialisée dans ce secteur. Même les résidences Crous sont concernées. L’UNEF indique que les tarifs y sont en hausse cette année de 3,5 %.
Des solutions sont possibles !
Mais subir la précarité n’est pas une fatalité, des solutions concrètes et réalisables existent et ce sont les communistes qui les portent :
♦ Instauration d'un bouclier social contre l'inflation
♦ Création d'un fonds national garantissant la gratuité du matériel nécessaire à la réussite scolaire
♦ Hausse du budget de l'Éducation nationale et des salaires pour ré-ouvrir des classes et recruter des enseignants titulaires pour garantir le droit à l'éducation pour toutes et tous.
♦ Création d'un fonds alimentaire national doté de 10 milliards d'euros annuel pour généraliser les repas à 1€ par jour dans les cantines scolaires
♦ Mise en place d’un revenu étudiant pour mettre fin au salariat étudiant et permettre aux étudiants de réussir leurs études.
Des mesures pour vivre et ne plus survivre !
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