Il faut se méfier des gens qui veulent sauver l’humanité, surtout quand ils sont puissants. Le plan d'Elon Musk, avant que le climat devienne invivable sur la planète bleue, est de faire migrer un "échantillon" d’humains sur la planète rouge. En attendant, puisque dans ce scénario la Terre est condamnée, une autre société de Musk, Starlink, envahit son orbite basse avec des nuées de satellites qui nourrissent internet d’un nombre incalculable de données. Ses super-pouvoirs inquiètent. Non seulement il s’est mis en tête de façonner les politiques nationales, mais il entend aussi peser sur une géopolitique déjà terriblement chaotique. Voilà un homme qui n’a pas besoin d’être élu pour jouer au chef d’État. L’intérêt que lui porte Emmanuel Macron en dit long sur son statut. Il est donc aussi urgent de faire front face aux extrêmes riches si l’on veut préserver l’humanité de ces « bienfaiteurs » omnipotents.
Pilier financier à hauteur de 45 millions $ par mois de la campagne de Trump, il a annoncé la semaine dernière la délocalisation de SpaceX et X (Twitter) au Texas en réponse à une loi adoptée en Californie pour protéger le choix des élèves transgenres. Mais qui sont ces gens qui ne s’autorisent que d’eux-mêmes et ont, en plein XXIè siècle, un poids plus important que certains pays ? Musk est d’autant plus dangereux qu’il n’est pas seul en son genre. Le patron de Starlink et Twitter pourrait bien n’être que le représentant le plus ébouriffant d’un « techno-féodalisme » qui, grâce à la collecte massive de nos données et l’élaboration d’algorithmes toujours plus intrusifs, étend à grande vitesse son emprise sur nos économies, nos structures politiques, nos existences. « Au lieu de viser un profit sur des produits, explique un économiste, on cherche, comme les seigneurs d’autrefois, à contrôler l’activité sociale pour prélever de la rente ». Retour vers le futur.
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