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La situation à Gaza ne cesse d’empirer, les bombardements continuent, la situation humanitaire est catastrophique, des milliers et milliers de palestiniens sont morts et des milliers d’autres sont déplacés. Un camp de réfugiés a été bombardé en début de semaine par l’armée israélienne.
Un cessez-le-feu est désormais plus qu’urgent. Joe Biden, président des états unis a proposé un plan pour arrêter la guerre. Le président américain a présenté ce plan comme émanant d’Israël. Pourquoi alors est-ce lui qui l’a rendu public et non pas le premier ministre israélien ? Le plan contient trois phases pour arriver à un cessez-le-feu à Gaza en échange de la libération des otages israéliens.
Netanyahou a accepté ce plan de manière discrète assurant que son but était tout de même « la destruction du Hamas ». Le Hamas, quant à lui, a déclaré « si l’occupant met fin à sa guerre et à son agression contre notre peuple à Gaza, nous sommes prêts à parvenir à un accord complet qui comprend un accord d’échange global ».
Alors que le sujet divise les États-Unis - le président américain est d’ailleurs surnommé « Génocide Joe » par les jeunes mobilisés sur la cause palestinienne -, beaucoup de médias présentent ce plan comme un enjeu électoraliste pour Biden.
Si le président américain voulait vraiment mettre un terme à cette guerre, il pourrait faire en sorte que son pays se prononce pour la reconnaissance de l’état palestinien à l’instar de l’Espagne, la Norvège, l’Irlande ou encore la Slovénie.
Si la France prenait, elle aussi, cette décision historique, au moins une dizaine de pays européens lui emboîteraient le pas. La France se grandirait et retrouverait toute sa place dans la définition de l’avenir du Proche et du Moyen-Orient. Un État de Palestine reconnu et membre de l’Onu, c’est dire qu’Israël occupe un autre pays et non plus seulement des territoires disputés. C’est aussi offrir la possibilité d’envoyer une force d’interposition de l’Onu afin de mettre fin au « risque de génocide » en cours à Gaza comme l’a affirmé la Cour Internationale de Justice (CIJ).
Pour cela il faut des positions cohérentes et claires : à savoir deux états sur les frontières de 1967. C’est cela qui mettra le monde d’accord et non pas des positions hasardeuses sur un état. Les enjeux sont énormes, cette question est centrale dans le combat pour la paix.
La mobilisation en solidarité au peuple palestinien se poursuit partout en France, dans l’Aube, le 6 juin une délégation du collectif pour la paix a remis à la Préfète les pétitions pour l’arrêt des ventes d’armes à Israël et pour des sanctions pour imposer que l’aide humanitaire parvienne aux Gazaouis. Une manifestation pour le cessez-le-feu à Gaza aura lieu le 15 juin prochain à 10h30 place Jean Jaurès à Troyes.
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