International
Par Camille Lainé
Le PCF a organisé une grande conférence pour la paix il y a quelques semaines. La gravité de la situation est extrême. Nous nous trouvons dans une séquence historique de recomposition armée d es rapports de forces entre puissances grandes et moyennes et de redéfinition des aires d’influence, marquée par une montée des nationalismes agressifs et un aiguisement des concurrences capitalistes.
Pour les classes dirigeantes, pour les bourgeoisies, la guerre signifie asservissement, pillages, économie de guerre, afin de masquer les fragilités insignes des États engagés dans les conflits. Il est urgent de porter la voix de la paix en France et en Europe.
La liste Gauche Unie propose la mise en place d’une coalition pour la paix en Ukraine. Après deux ans de guerre et plusieurs centaines de milliers de victimes, il n’existera pas de solution militaire à ce conflit. C’est pourquoi il faut refuser toute escalade, qui prendrait la forme de la fourniture d’armes offensives capables de frapper le territoire russe ou de l’envoi de troupes au sol. Il convient au contraire de sortir de l’engrenage du militarisme et d’agir en faveur d’un cessez-le-feu et d’une solution diplomatique négociée, rétablissant le droit et la sécurité en Europe.
La paix doit se construire sur les principes suivants : l’indépendance de l’Ukraine et le retrait des troupes russes ; la neutralité du pays sous garanties de la communauté internationale et de l’ONU. Les peuples russe et ukrainien ont droit à la paix et à la sécurité.
Depuis toujours, les communistes militent pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. Cela passe par un cessez-le-feu immédiat et permanent pour arrêter les crimes de guerre et le massacre de masse en cours à Gaza, pour arrêter le nettoyage ethnique en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
L’UE doit agir afin que l’État d’Israël se conforme aux décisions de la Cour internationale de justice (CIJ) notamment en levant les blocages de convois humanitaires et en permettant l’accès de la population de Gaza à l’alimentation, à l’eau et aux ressources nécessaires à sa survie. Elle doit également agir pour la libération des otages capturé·es par le Hamas lors de ses attaques terroristes du 7 octobre 2023.
Une paix dans la justice exige, conformément à la résolution du Parlement européen de décembre 2014, la reconnaissance d’un État indépendant et viable de Palestine aux côtés d’Israël, sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale. Ce qui implique la fin du blocus de Gaza et du processus d’annexion en cours de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
L’UE doit prendre toutes les initiatives nécessaires à la protection internationale du peuple palestinien, tant que le gouvernement de l’État d’Israël ne respectera pas le droit international ; des sanctions doivent également être prises contre les organisations de colons.
Il faut remettre la paix au coeur du projet européen. Il faut pour cela se désaligner des États-Unis et de l’Otan. L’Union européenne et la France doivent retrouver leur propre voix sur les enjeux internationaux.
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