Environnement
Le jeudi 23 mai, au Petit Louvre, Amar Bellal, responsable de la commission Écologie du PCF et rédacteur en chef de la revue Progressistes présentera le Plan Climat dont il est le coordinateur. Une première pour un parti politique.
Sur un tract du RN de cette semaine, l'écologie se limite à « la défense de l'agriculture française et de la ruralité », aux « importations soumises à nos normes », au « patriotisme économique » et aux « circuits courts ». La pensée sur le sujet est courte aussi : en gros, revenir à ce qui existait avant l'UE. Problème, gros problème, le réchauffement climatique dont ils ne semblent pas avoir entendu parler, ce qui leur permet de ne pas remettre en cause le système capitaliste et ses désastres induits pour les humains et l'environnement.
Le PCF, et c'est le premier parti politique à le faire, a élaboré avec des ingénieurs venant de la revue Progressistes et de la commission Écologie du PCF un Plan Climat destiné à atteindre la neutralité carbone en 2050, préconisée par le rapport du GIEC, car ne pas agir est l'assurance de subir un bouleversement dramatique de notre quotidien.
L'écologie indissociable du social
Ce document de 120 pages intitulé Empreinte 2050, donne des objectifs chiffrés, année après année ; il sera donc actualisé chaque année, la deuxième version étant prévue pour décembre 2024.L'idée centrale est que l'écologie est indissociable du social, donc les mesures à prendre doivent répondre aux besoins fondamentaux : le logement, l'alimentation, les transports, l'emploi.
Chaque domaine fait d'abord l'objet d'une étude et d'un chiffrage : par exemple combien la France consomme de sucre, combien elle en produit, combien elle en importe ou en exporte, quelle quantité d'énergie est nécessaire à cette production et quelle émission de CO2 y est associée ; et ainsi de suite pour chaque secteur de la production. Un très gros travail effectué d'après un modèle énergie-climat développé par un ingénieur du PCF, Victor Lenny. Le but étant d'aller, secteur par secteur, vers la neutralité carbone en bousculant le moins possible notre mode de vie.
Financer l'écologie et le progrès social
Pour cet exercice, seules les technologies éprouvées ou en cours d'approbation sont retenues car le déploiement et la fabrication des infrastructures se décident maintenant et il s'agit donc d'anticiper les chantiers à venir en tenant compte de nos capacités industrielles. Par exemple, le secteur nucléaire qui sera très sollicité pour la production électrique est affaibli depuis une vingtaine d'années.
Cette transformation de l'économie doit être, bien sûr, financée : cela doit être assuré par trois piliers : la fiscalité, la création monétaire par la BCE pour les dépenses sociales et écologiques (comme le permet l'article 123-alinéa 2 du Traité de Lisbonne) et le développement de l'emploi qualifié, de la formation et de la recherche.
Ce Plan Climat qui implique le développement les services publics et de la formation prouve ainsi le lien indissociable entre écologie et politique sociale.
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