Commémoration de la journée de la Déportation du 28 avril.
Les faits suivants nous interpellent…
Pourquoi l’ADIRP de l’Aube, Section départementale de la FNDIRP (1) qui représente légalement et historiquement la Déportation, a-t-elle été interdite de prise de parole devant la stèle du Bd Gambetta ? Et pourquoi la préfecture interrogée ne donne aucune explication ?
Voilà les faits :
1. Le 31 janvier nous demandons une audience à Mme Dindar préfète de l’Aube, dans le but d’expliquer les activités de l’ADIRP et demander la permission de parler devant la stèle du Bd Gambetta. Nous ne serons reçus par le directeur de cabinet que le 22 avril.
2. Le 2 avril, constatant que la rencontre est deux fois remise, l’ADIRP formule sa volonté de pouvoir s’exprimer devant la stèle, pour rendre hommage aux déportés qui furent torturés dans l’ancien conservatoire du 32 Bd Gambetta.
3. Le 22 Avril ; nous sommes enfin reçus par M. Charles Coïn qui nous confirme ce que nous demandons sans exprimer la moindre exception. Nos activités proposées sont labellisées. Nous parlerons devant la stèle dont nous lui expliquons l’origine.
4. Le 24 avril : Le protocole émis par la préfecture confirme cet entretien et indique que 2 associations mémorielles parleront au pied de la stèle Gambetta le 28 avril à 10 h.
5. Le 26 avril, la préfecture signifie par téléphone au président de l’ADIRP qu’il ne lui sera pas permis de s’exprimer. Raison donnée : Madame la Préfète a décidé de ne rien changer au protocole 2023.
6. Le 27 avril : cette étonnante volte-face est confirmée par un nouveau protocole qui ne donne plus la parole qu’à une seule association.
Les co-présidents Lefèvre et Ferrebeuf écrivent alors aussitôt à la Préfète pour lui en demander les raisons.
* POURQUOI effectivement cette étonnante décision qui bouscule la tradition républicaine ?
* L’ADIRP n’est-elle plus considérée par l’Etat comme une association mémorielle ? - Elle a cependant été labellisée par la préfecture pour ses actions menées dans le cadre du 80e anniversaire de la libération.
* Y a-t-il eu un événement extérieur qui aurait pu modifier la décision primitive ?
Les signataires de la lettre rappellent que la stèle a été érigée par la mairie de Troyes, à la seule initiative de l’ADIRP et le soutien actif d’Anna Zajac, Conseillère municipale, dans le but de faire reconnaître la maison Doré (conservatoire) comme siège de la Gestapo.
La privation de parole, sur ce lieu de mémoire que l’on doit à l’ADIRP est d’autant plus difficile à comprendre.
(1) FNDIRP : Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants, Patriotes, créée en 1946, qui se décline dans tous les départements en ADIRP qui tient AG et congrès et entretient la mémoire de la Déportation.
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