Les élections européennes approchent, et avec elles la perspective d’un net recul sur les politiques climatiques. Comment faire émerger une prise en compte sérieuse, efficace à court terme et équitablement répartie ? Comment rendre la transition accessible à tous ? Quels besoins d’investissements publics, mais aussi quel rôle pour le financement privé ? L'impact de l'UE dans le quotidien des gens est colossal. En France, environ 20% des lois promulguées sont « made in UE ». Une part qui grimpe à 40% dans certains secteurs comme l’agriculture, la pêche ou l’environnement. Les investissements climatiques de l'Union européenne sont actuellement d'environ 400 milliards d’euros par an. À minima, ils devraient être doublés à 800 milliards annuels. Doublement qui exige d'intensifier les efforts.
Efforts en matière d'investissements publics, pour les bâtiments, les réseaux électriques ou les transports ferroviaires et urbains. Mais efforts également pour mettre en oeuvre des réglementations astreignant le secteur financier (et industriel) privé à en faire davantage. Bien davantage. Les banques européennes ont un rôle à jouer, d'une toute autre envergure qu'en « décarbonant » artificieusement leurs portefeuilles de participations actionnariales, tartufferie publicitaire d'un devoir accompli mais bâclé. La question de l’accès à la transition pour tous les ménages, en particulier pour les ménages modestes et les classes moyennes, est aussi devenue centrale dans le débat public français. Cette prise de conscience fait notamment suite à l’épisode des Gilets jaunes : attendre des ménages qu’ils agissent en faveur de la transition s’ils n’ont pas accès aux solutions - transports en commun, isolation du logement, changement de chauffage… - génère un rejet des politiques de transition qui nous conduit collectivement à la cata. Alors ? Des eurodéputé.e.s PCF pour ne pas être « eurodépités » !
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