Avec 10,92% des parts de marché, la France bombe le torse, devenue le 2ème exportateur d'armements au monde, devant Moscou, mais loin derrière le USA, 42%. On disait jadis : « Quand le bâtiment va, tout va ». Pour Macron, « quand l'armement va, tout va ». Ceci explique sans doute cela, entre autres les « lignes rouges », invisibles pour le susdit. Alors qu'il y a urgence à rechercher une voie pour le cessez-le-feu et la paix, les USA ne le feront pas, car ils savent que cette abominable et injustifiable guerre en Ukraine affaiblit aussi l’Union européenne. En affaiblissant l’UE, ils la maintiennent à leur botte. Une cohorte de militaires à la retraite et de journalistes - qui devraient l'être - grimés en « spécialistes » nous adjure aujourd’hui de le suivre dans sa croisade belliqueuse au nom de « nos valeurs européennes ». En vérité, il s’agit plutôt des « valeurs » sonnantes et trébuchantes des forces du capital qui investissent actuellement à tout-va dans l’armement, dont les cotations boursières sont au zénith.
Le plan d’investissement pour renforcer l’industrie d’armement en Europe, présenté dernièrement par la Commission européenne sous le nom de « stratégie industrielle européenne de défense », va dans le même sens. Les services de la Commission européenne ont admis que 75% des armes et munitions achetées par les États membres de l’UE l’ont été en dehors de l’UE ; plus des 2/3 aux États-Unis. Autrement dit, le surarmement profite surtout au complexe militaro-industriel nord-américain et ses commis politiques ne sont pas prêts, encore moins intéressés, à chercher la paix. Et les institutions européennes, qui ne trouvent jamais un kopeck pour le développement social et environnemental, prévoient une dépense de 100 milliards d’euros pour le développement militaire. Dans L'Humanité du 18 juillet 1922, Anatole France écrivait : « on croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels ». CQFD.
© 2024 - La Dépêche de l’Aube
Création : Agence MNKY