Élections européennes
Pouvoir d’achat, alimentation, environnement, énergie, services publics sont au centre des politiques décidées à Bruxelles. Les élections européennes du 9 juin prochain seront décisives pour le quotidien des Français.
Ce week-end, les adhérent·es du Parti communiste français étaient appelé·es à voter pour adopter leur liste aux élections européennes conduite par Léon Deffontaines.
En France, 23 375 adhérent·es ont pris part au vote. Ils ont approuvé à plus de 92% (21 524 votant·es) la proposition de leur direction nationale d'une liste de large rassemblement composée, aux côtés des candidatures du PCF, de représentant·es de trois autres forces de gauche (Gauche républicaine et socialistes, l'Engagement - parti fondé par A. Montebourg - et Les radicaux de gauche) et de nombreux·ses militant·es syndicaux·ales engagé·es dans des luttes sociales, uni·es pour le monde du travail.
C'est un vote massif des communistes qui, à plusieurs dizaines de milliers, engagent une nouvelle étape de leur campagne européenne pour faire élire le 9 juin prochain le plus grand nombre possible de député·es de la liste au Parlement européen.
Pour le département de l’Aube la participation des communistes est montée à près de 76 % des adhérent.es à jour de leur cotisation. Ils ont approuvé à 97% la proposition de liste pour la campagne des européennes.
On entend souvent dire que les décisions politiques sont prises à Bruxelles loin de nous. C’est oublier que l’Europe est le résultat de ce que les États membres en font. Le traité de Maastricht et celui de Lisbonne ont sanctuarisé l’idéologie libérale comme socle de la politique Européenne. Depuis donc près de 40 ans, les états membres qu’ils soient conservateurs, sociaux-démocrates ou même d’extrême droite comme c’est le cas en Italie et en Hongrie s’accommodent parfaitement de cela. L’enjeu des prochaines élections Européennes est donc bien de tourner le dos aux politiques libérales qui ont lamentablement échoué. La liste de la “ Gauche Unie pour le monde du travail ” menée par Léon Deffontaines est la seule qui propose depuis toujours une Europe des peuples non soumise à la doctrine du capitalisme financier.
« Reprenons la main en France et en Europe »
Avec ce slogan, la campagne sera axée sur trois axes principaux : le travail, la paix et l’écologie. En premier lieu, les questions du travail et du pouvoir d’achat seront défendues ardemment, a martelé Léon Deffontaines à l’issue de la proclamation des résultats de la consultation des communistes : « On a aujourd’hui une Union européenne qui a comme bilan la pauvreté, le recul de nos services publics, de nos industries, la fermeture et la disparition de milliers d’exploitations agricoles… Et cette Europe-là, nous n’en voulons plus. Nous voulons une Europe capable de réindustrialiser massivement notre pays et notre continent. »
L’écologie sera le deuxième des piliers de la campagne, en portant notamment un discours qui est différent de celui des « écolos attentistes ». « Il faut engager partout sur notre territoire des grands travaux utiles, des grandes rénovations de bâtiments, et de grandes infrastructures ferroviaires et fluviales. »
Enfin, les communistes entendent se frotter au sujet qui agite le début de cette campagne : la guerre en Ukraine. « Quand j’entends les va-t’en guerre, la majorité présidentielle ou le président de la République utiliser les mêmes mots que ceux qui nous disaient qu’il fallait intervenir en Irak en 2003, je dis que nous avons une autre voie à porter ». Et Léon Deffontaines de préciser « Il faut aider les Ukrainiens face à l’invasion pour empêcher la Russie d’avancer et tenter de geler le front et, parallèlement, il faut que la France et l’Union européenne puissent porter un traité de paix avec un enjeu primordial : un cessez-le-feu. »
Au début du mois de février, Fabien Roussel avait fixé un objectif clair pour cette liste : « Nous avions rassemblé 560 000 voix en 2019, il nous en faut au moins un million cette année. » Léon Deffontaines vise donc les 5 % des suffrages, barre synonyme d’élection de députés européens. Et loin de compter uniquement sur la campagne médiatique, les communistes savent bien que le résultat du scrutin du 9 juin dépendra en grande partie de leur engagement de tous les jours sur le terrain dans les trois mois de campagne qui viennent.
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