E. Macron, qui se rêve stratège à longue portée, avait déjà proposé en octobre 23, à Jérusalem, la création d'une coalition régionale et internationale pour « lutter » contre le Hamas. Aucun succès. Il vient de récidiver lors d'une conférence de chefs d'états européens à Paris en annonçant qu'il n'y avait « pas de consensus aujourd'hui pour envoyer [...] des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner la guerre. » Bel effort scénique, affolement général, et toujours aucun succès : tous les participants de cette conférence ont été unanimes à rejeter ses propos. ... Le vice-chancelier allemand Robert Habeck a immédiatement déclaré qu'il n’y avait « aucune possibilité » d’envoyer des troupes terrestres en Ukraine, et ne s'est pas privé de souligner que la France devrait au contraire fournir plus d'armes à Kiev... Stéphane Séjourné, le ministre des Affaires étrangères, s'est évertué ensuite à expliquer qu'il pouvait s'agir d'actions de déminage, d'informatique ou de production d'armes sur le territoire ukrainien, « sans franchir le seuil de la belligérance ». Participer à la guerre sans faire la guerre, trop fort !
Comme le fait remarquer Daniel Durand, président de l'Institut de Documentation et de Recherches sur la Paix, partout où l'on a poussé les solutions militaires dans les conflits de ces vingt dernières années, elles ont été en échec (Afghanistan, Irak, Sahel...). De plus, E. Macron, en écartant la solution diplomatique, ne respecte pas le droit international et l'article 1 de la Charte des Nations Unies qui impose à toutes les parties et à toutes les grandes puissances en particulier de régler les conflits par la diplomatie. Mais qu'est-ce que le droit international, qu'est-ce que la sécurité internationale, qu'est-ce que la paix, face aux lobbies militaro-industriels ?
* Si tu ne veux pas la paix...
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