C’est une tradition qui remonte sûrement d’avant Triticus, ce fameux édile troyen qui avait caché 98 000 pièces gauloises, hélas en bronze, dans sa riche villa du quartier bas. Je dis hélas car le bronze n’a pas la cote, même dans les instruments à percussion. S’y donnaient alors de somptueux concerts à ce que je suppose.
Et maintenant au Théâtre de Champagne à ce que je sais, on fait sonner l’orchestre d’harmonie, bois et cuivre, dirigé par Pierre Sacchetti, clarinettiste prestigieux, reconverti en chef tout aussi percutant et plein de vif-argent. Rien à voir avec un Millières, plus placide, mais tout aussi chatouilleux sur le choix et la qualité des morceaux.
Ce dimanche-là, le peuple des mélomanes avait rempli par deux fois les travées tant il est gourmand de cette musique, généralement viennoise, mais pas que. Sans vouloir se fâcher avec l’Autriche, les chefs d’aujourd’hui recherchent ailleurs des partitions originales, en essayant de ne pas dérouter un public qui reste encore assez conservateur. Et donc vous ne trouverez pas un seul chef pour oser priver la foule de la marche de Radetzky avec coda obligée.
On connaît la mésaventure de M. Adnot. Je n'en dirai rien, car je ne veux pas épiloguer sur le malheur de mes semblables Mais je peux dire que le pire qui lui soit arrivé dans cette histoire, c’est d’avoir eu affaire à la police municipale.
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