Pour lutter contre l’exploitation
Par Camille Lainé
Le 25 novembre, journée de lutte contre les violences faites aux femmes, a été l’occasion de remettre en avant une proposition phare des communistes : l’abolition de la prostitution.
Cette position a d’ailleurs été fortement affirmée par le chef de file du PCF aux élections européennes, Léon Deffontaines. Quelques éléments sur pourquoi il est nécessaire d’abolir la prostitution.
Parce que l’âge moyen d’entrée dans la prostitution est de 14 ans et la durée de vie moyenne d'une prostituée est de 42 ans. La prostitution, c’est 80% de femmes, dont 92% d’étrangères. Les réseaux mafieux de prostitution exploitent des femmes en très grande vulnérabilité. 80% des prostituées souffrent de troubles psychosomatiques sévères, chiffre semblable à celui des personnes ayant subi des actes de torture. Enfin, 100% des clients sont des hommes. En Finlande, pays abolitionniste, seuls 7% des hommes déclarent avoir eu recours à une prostituée dans leur vie, ils sont 25% en Allemagne et 37% en Espagne, deux pays ayant encadré légalement la prostitution. Donner le droit aux femmes de vendre leur corps, c'est donner le droit aux hommes de l’acheter.
Abolir la prostitution n’est pas un voeu pieux, c’est possible. Pour cela, il faut :
♦ Engager les moyens nécessaires pour assurer l'accompagnement social le plus fin des personnes prostituées pour en finir avec la prostitution clandestine.
♦ Voter une directive européenne contraignante d'abolition de la prostitution.
♦ Conditionner les aides publiques européennes à la lutte contre les violences faites aux femmes dont la prostitution.
♦ Développer un programme d'éducation à la sexualité, à l'égalité femmes - hommes au consentement et à la non aliénation du corps humain.
© 2024 - La Dépêche de l’Aube
Création : Agence MNKY