Depuis le 30 novembre jusqu'au 12 décembre, Dubaï accueille la 28ème Cop. Cette édition se déroule dans l'un des pays les moins hostiles aux énergies fossiles ! De quoi être sceptique. Il y a deux ans, à Glasgow, la Cop 26 se finissait en eau de boudin. L’an dernier en Égypte, même topo, plus la Chine et l'Arabie Saoudite qui faillirent torpiller l’objectif de limiter à 1,5° C la hausse des températures. Et puis, le choix du lieu ! Sauver le climat en se réunissant à Dubaï, c’est un peu comme si Mc Do accueillait le congrès mondial contre la malbouffe ! Quant au choix du président, le sultan Al Jaber. À la fois ministre, dirigeant pétrolier et émissaire pour le climat ! Triple casquette singulière. Mais les Cop ont au moins le mérite le seul peut-être d’exister. Le monde entier peut regarder ce qui s’y dit, ce qui s’y fait, les tout petits pas et les très grandes lâchetés. Nouveauté, cette année, la voix des grandes villes. Anne Hidalgo est l’une des 12 maires invité(e)s parce que l’ONU considère que le changement passe aussi par d’autres leviers que les gouvernants ! Juste. La Cop, succédané de simili-réformisme, répond-elle à l’urgence ? Bien sûr que non.
En 2015, à Paris, Poutine était là. Pas particulièrement fan du sujet. À Laurent Fabius qui lui demandait, avec moult égards, ce que la Russie peut faire pour le climat, Poutine répondit : « Oh, le climat, c’est l'affaire de Dieu ! » Le Pape François, 87 ans, pense au contraire que c’est l’affaire des hommes. II devait, lui aussi, aller à Dubaï, premier Pape dans une Cop, pour « faire pencher la balance du bon côté ». Grippé, hélas, il est resté au Vatican. Osons espérer que, de cette nouvelle grand-messe hyper théâtralisée, ne sortira pas une nouvelle diablerie d'ici à ce que le ciel nous fonde sur la tête.
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