Transports, logement, industrie, agriculture… Tous les secteurs économiques sont concernés par le plan climat du PCF. « Empreinte 2050 » montre que l’on peut atteindre les transformations économiques, sociales et culturelles qu’impose la neutralité carbone en réduisant les inégalités.
√ Augmentation du fret ferroviaire
Le scénario Empreinte 2050 s’appuie largement sur le report du fret routier vers le rail. La part modale du ferroviaire atteindra ainsi 25% en 2045, date d’aboutissement des projets d’infrastructures. Le scénario compte aussi sur le fluvial, dont la part atteindra 4% (contre 2,2% en 2019). La part modale du fret ferroviaire est passée de 17 à 10% entre 2000 et 2019.
√ Zéro artificialisation nette
Le zéro artificialisation nette, tout en construisant de nouveaux logements pose un véritable défi. Pour limiter l’étalement urbain, des terrains aujourd’hui artificialisés seront utilisés.
Le Plan climat du PCF a pour ambition d’utiliser progressivement une partie des zones commerciales (mal desservies en transports en commun et inesthétiques) pour construire des logements. Le taux de réduction des surfaces commerciales sera porté de 0,24% à 1% par an d’ici 2030. Toutefois, la surface commerciale globale restera constante d’ici 2050, les zones commerciales détruites étant reconstruites de manière plus denses (en hauteur, avec moins de places de parking). La fiscalité des zones commerciales sera augmentée pour inciter les propriétaires à les céder pour la construction de logements sociaux et contribuer au financement des transports en communs.
La reconversion des friches industrielles (plus de 150 000 hectares à l’échelle du pays) sera également fortement encouragée par l’État grâce à la mobilisation de moyens financiers beaucoup plus conséquents que ceux actuellement octroyés par le Fonds friches. Cette mobilisation des zones commerciales et industrielles permettra de répondre à la demande de logements tout en préservant la biodiversité, l’artificialisation des sols étant une des premières causes de l’effondrement de la biodiversité.
√ Agriculture : la souveraineté alimentaire de la France
Permettre à tout le monde, et notamment aux 10 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, de manger sain et à sa faim, tout en relevant le défi climatique, c’est possible. Le Plan Empreinte 2050 permettra d’atteindre la neutralité carbone tout en garantissant la souveraineté alimentaire de la France, en renforçant l’emploi et le revenu en agriculture. Le plan permettra de diviser par deux les émissions agricoles de GES et d’accroître le puits de carbone.
Il supprimera les émissions de protoxyde d’azote liés aux engrais minéraux par un déploiement massif de la polyculture-élevage. Chaque agriculteur sera accompagné dans un plan de sortie progressive des engrais minéraux. Empreinte 2050 mettra simultanément fin à la précarité alimentaire en permettant à chacune et à chacun de manger sain et à sa faim, des produits issus de productions locales, moins de viande mais de la viande de qualité pour tous et toutes, plus de fruits et de légumes. Une juste rémunération des producteurs sera assurée.
La baisse nécessaire de certains cheptels sera adossée à une augmentation substantielle de la valeur ajoutée créée par animal. Il mettra ainsi fin aux importations d’animaux, à une partie des importations de fruits et de légumes pour privilégier la production locale de notre alimentation, permettant d’offrir des débouchés aux paysans et de mettre fin à la concurrence déloyale des pays étrangers ne respectant pas nos normes sociales, sanitaires, environnementales. Un vaste plan agroforestier sera initié, conciliant captation du carbone et production agricole. Empreinte 2050 prévoit d’augmenter la surface forestière de 2,4 millions d’hectares, ce qui va au-delà de la tendance historique à la reforestation.
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