VUILLEMIN DANS SES OEUVRES
Éric Vuillemin a vidé son sac lundi 26 octobre de façon brutale à l’endroit de son opposition et de tous ceux qui critiquent sa politique. À Romilly sur Seine, les dossiers épineux s’accumulent : l’Éden, le RS10, le rififi dans la majorité municipale. En deux pages bien épaisses, le maire cible ses ennemis. Les anciens dirigeants sportifs sont comparés à des putschistes. L’insolence ne sert là que pour casser l’idée démocratique d’un droit au sport pour tous, que toute collectivité doit assumer. M. Vuillemin trouve amusant de dire que les clubs étaient « piquousés par les subventions publiques » Un club sportif doit se gérer comme une entreprise, ditil. « C’’est à l’adhérent de payer ! » Les pauvres n’ont qu’à aller jouer au ballon dans leur cour !
Gros souci aussi pour le maire dans sa majorité. Ces deux conseillers qui le quittent ne sont que des donneurs de leçons. « Je ne suis pas à 2 éléments près. » Les Allemands, il y a bien longtemps, auraient dit « à 2 Stück près ».
Quant au cinéma Eden, c’est toujours le service public qui est la cible du maire. « Les cinémas privés, eux, gagnent des sous ! » Sous l’élu, couve un notaire. Cette philosophie très réactionnaire ne pouvait pas se terminer sans une tirade ignominieuse à l’égard des anciens élus communistes et de leurs réalisations, Sacvir, Somuco, Éden. Difficile à admettre pour lui que la gestion Camuset ait pu métamorphoser Romilly. En proférant ainsi, l’une après l’autre des méchancetés de bas étage, le maire de Romilly adopte pour de vrai le rôle de vilain qu’il refusait qu’on lui attribue. Mais il tient aussi le rôle de fossoyeur de toutes les réalisations sociales conquises autrefois.
L’ÉDEN
Lors d’une dernière réunion du Collectif de défense de L’Éden, est apparu l’assistant parlementaire de la députée RN du coin. Coucou, c’est moi ! Que pouvait-t-il venir défendre alors que les élus communautaires de son parti avaient voté pour le multiplex et donc pour la mort du cinéma l’Éden ?
ANGLOMANIA
La mode des expressions ou mots anglais fait fureur. Il parait que c’est pour gagner de la place, pour être à la mode, pour parader, pour avoir l’air instruit. La dernière en date a servi à promouvoir le fromage de Chaource. Les marchands ont alors créé le Chaource Week, la semaine du Chaource. Il y a mieux pour vanter la production française. Ils auraient pu choisir cat bear week (chatours). Je n’en ferai pas tout un fromage.
CASIER CHARGÉ
On rencontre encore dans la presse, mais de plus en plus rarement les affaires judiciaires minuscules : bagarres, grivèlerie, ivrognerie. Faut passer devant la ou le juge parfois. Il ou elle use d’humour mais le contrevenant aussi comme ce poivrot ramassé sur le trottoir qui s’est plaint au tribunal d’avoir été dérangé dans sa sieste par la police. On boit encore beaucoup pour éteindre le cafard, la vie dure et l’avenir sombre. Le casier judiciaire commence par le casier à bouteilles.
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