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Pour la 31e année consécutive, la quasi-unanimité des pays membres des Nations unies a demandé la levée des sanctions imposées depuis 1962 par Washington. Seules oppositions, celles des Etats-Unis et d’Israél, soutenues par l’abstention de l’Ukraine.
Le monde soutient Cuba. Isolée économiquement, la plus grande île des Antilles est loin de l’être sur le plan diplomatique et le prouve, une fois encore, au sein du principal organe délibérateur et, surtout, le plus représentatif et démocratique des Nations unies : son Assemblée générale. En effet, ce jeudi 2 novembre, pour la 31e année consécutive, cet organe central du système onusien – la seule instance dans laquelle l’ensemble des États membres sont représentés, disposent du même droit de vote et d’expression et peuvent prendre ensemble des décisions – a massivement exigé la fin du blocus états-unien imposé à La Havane.
187 pays sur 193 – soit deux de plus que l’année dernière – ont ainsi approuvé le projet de résolution A/78/L.5 présenté par le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, intitulé « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique ».
Un blocus décidé par l’administration du président Kennedy en 1962 et qui vise à faire renoncer Cuba à son indépendance et à sa souveraineté, niant au passage à son peuple le droit d’exercer sa libre détermination.
Ce qu’a rappelé la cinquantaine de diplomates qui sont intervenus à la tribune. L’Assemblée générale n’a pas manqué d’arguments pour condamner ce blocus, tout comme l’inscription de Cuba dans la liste du département d’État américain des pays qui soutiennent le terrorisme. Loin de reprendre la politique de détente amorcée par Barack Obama, Joe Biden a suivi les pas de Trump pour asphyxier Cuba. Écoutera-t-il cette fois l’appel de la communauté internationale ?
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