Capital/Travail
En finir avec le chômage avec toutes les conséquences de mal vivre que cela engendre, telle est l'ambition du Parti communiste français. Le débat sur cette question lancé par Fabien Roussel à l’occasion de la dernière élection présidentielle s'est imposé et particulièrement à gauche.
Éradiquer le chômage et le « plein emploi » de Macron n'ont rien à voir. Le plein emploi de Macron, c'est 5% de chômage, soit 3 millions de chômeurs pour notre pays. C'est considérer que tout le monde n'a pas droit à une vie digne. C'est inacceptable pour les communistes.
Le travail ne manque pas : créons des emplois pour le réaliser
Les gisements d'emplois, dans tous les domaines, sont considérables. Au niveau industriel, dans le textile, les biens ménagers, l'automobile avec la voiture électrique, les médicaments, dans le bâtiment pour rénover 700 000 logements par an par exemple et les métiers liés à l'environnement. Produisons en France ce que nous consommons. Il y a aussi besoin de créer des centaines de milliers d'emplois dans la fonction publique, les services publics, dans la santé, les EHPAD, pour l'aide à la personne, dans la police et l'Éducation Nationale, etc.
Vivre dignement de son travail avec un bon salaire : c'est bon pour le pays et la Sécurité sociale
On ne vit pas avec un RSA, une allocation chômage qui ne dure que deux ans, d'aides sociales. Pour vivre dignement, avoir des projets, faire du sport, avoir des loisirs, partir en vacances, permettre à ses enfants de faire de bonnes études, un bon salaire est nécessaire. On ne peut l'obtenir qu'avec un bon emploi. Imaginons les 5 millions de chômeurs avec un vrai travail et un bon salaire…
Denis Durand, économiste communiste, a effectué cette recherche. Résultat ! Au bout de 5 ans, cette nouvelle logique pourrait engendrer plus de 300 milliards de salaires en plus et 260 milliards de cotisations sociales supplémentaires. Assez pour procurer à tous une bonne retraite tout en réparant le système de santé. (Voir tribune dans l'Humanité du 4 janvier 2023). Ce qui boosterait en retour la consommation et donc la création importante d'emplois. On entrerait dans une économie vertueuse basée sur les besoins humains et de la société.
Pas n’importe quel emploi
Des emplois oui, mais pour un autre type de société. Pas pour grossir les profits des grands groupe industriels du CAC40 et ceux des actionnaires parasitaires, car avec leurs dividendes ils captent une partie de la richesse créée par notre travail. Des emplois oui, pour permettre à chaque individu de satisfaire ses besoins tout en respectant la dignité humaine et les qualifications. Des emplois qui émancipent au lieu d'être qu'une source de profits pour les financiers.
Des droits et des pouvoirs nouveaux pour les salariés et les syndicats
Pour avancer dans cette voie, comme le proposent les communistes, le pouvoir dans les entreprises doit changer de mains. Dans les mains des PDG, des actionnaires ou des financiers ce pouvoir est toujours utilisé pour le profit, leur intérêts personnels en exploitant davantage les salariés.
Dans les mains du monde du travail, ils serviront à définir les besoins humains et proposer comment et où produire, tout en veillant au respect de l'environnement. De l'ouvrier au cadre, il y a de la compétence sous utilisée. Le travail aliénant dans le monde capitaliste doit devenir émancipateur dans une société dont l'objectif est l'humain.
Ce projet, nous pouvons le construire dès demain : dans les luttes, dans l'échange et la confrontation d’idées. Les communistes vous y invitent ! Construisons ensemble une sécurité d'emploi ou de formation et de revenus garantis. Une proposition de loi a été déposée en ce sens par les députés communistes. Dans cet esprit, commençons ce chantier par la jeunesse comme le propose Fabien Roussel. La sécurité, c'est aussi la sécurité dans son emploi, sa formation et ses revenus.
© 2024 - La Dépêche de l’Aube
Création : Agence MNKY