Troyes accueille chaque année, un salon du livre pour la jeunesse. Toujours placé à l’époque de la rentrée des classes, comme pour rappeler à tous les élèves de la nécessité de la lecture. Effectivement les enseignants rappellent que le livre est le meilleur constructeur de l’intelligence et qu’il faut se méfier des réseaux sociaux. Ce ne sont que des voeux pieux si l’école n’est pas en état de fonctionner, si la société n’est pas capable de plonger les élèves dans un bain nourrissant culturel, ce qui suppose en même temps des familles hors soucis économiques. C’est ce qu’on appelle une politique globale qui ne peut se résumer à un simple salon du livre.
Hommage émouvant et nécessaire dans toutes les écoles pour Dominique Bernard, le prof assassiné. Il manque aux assassins une réflexion toute simple qui, s’ils la mettaient en oeuvre, leur ferait jeter leur couteau au fumier. L’idée simple que n’avaient ni les gouvernements partisans de la peine de mort, ni même les révolutionnaires inventeurs de la guillotine, une idée primitive de l’humanité seule (car l’animal ne la pratique pas), celle qui consiste à croire qu’en coupant les têtes on détruit l’idée. Non, l’idée est toujours vivante après les massacres. Les Palestiniens auront toujours besoin d’une nation libre, les peuples toujours besoin de paix et de dignité après les génocides.
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