Le mensonge est devenu une seconde nature du pouvoir actuel. Sur une multitude de sujets, il a développé une culture intensive du mensonge.
Par exemple, il est désormais établi que les nitrites dans les charcuteries provoquent chaque année au moins 4 300 cancers. Un gouvernement ayant le souci de la santé humaine déciderait sans attendre l'éradication de ces additifs cancérigènes et génotoxiques et la recherche d'un autre mode de production et de conservation des charcuteries. Mais cela heurte les intérêts des quelques géants de la transformation agro-alimentaire qui amassent d’énormes profits. Alors, pour les protéger, il a sorti de son chapeau un simili « plan d’action » qui fait que les industriels pourront continuer à faire ce qu’ils veulent ; et que nous continuerons à faire bombance de nitrites en mangeant du jambon.
De même, le « côté obscur » des méga-bassines. Elles provoqueront l’assèchement des nappes phréatiques et donc des cours d’eau au profit de la poursuite d’une privatisation de l’eau. Et que dire des sempiternelles discussions sur les énergies carbonées lorsque rien n’est fait pour réduire les longues files de camions conduits par des travailleurs prolétarisés, qui encombrent nos routes au détriment du fret ferroviaire en faveur duquel si peu d’efforts sont faits ?
Sur chaque question, le pouvoir invite à une partie de bonneteau pour duper et diviser les citoyens ; il met en contradiction emploi et environnement. Mais il ment surtout pour ne pas avoir à engager une planification démocratique de la transition écologique, impossible sans une appropriation publique, démocratique et sociale des grands moyens de productions et d’échanges. Le mensonge est son Roundup, pulvérisé à outrance pour protéger non pas le bon grain, mais l'ivraie.
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