Luc Keslick nous a quittés. Fils de Madeleine Keslick, militante communiste « historique » de Romilly-sur-Seine, décédée en 1990, Luc perpétua les convictions et les idéaux de sa mère. Cheminot, il officia à diverses fonctions à Romilly et en région parisienne jusqu'à sa retraite.
La maladie, dont il savait l'inéluctable dénouement et supportait les traitements lourds, ne fit pas faiblir son militantisme. « Ça va », disait-il mi-sourire, récemment encore, lors d'une manifestation contre la réforme des retraites. Mais si Luc avait intégré pour lui même la fatalité de la condition humaine, il répudiait l'actuelle condition de l'Humanité qui n'était pas pour lui une fatalité. Là était enraciné son indéfectible engagement communiste. Sa présence silencieuse aux réunions, silence apaisé d'un homme en accord avec lui-même, était aussi une leçon. Luc n'était ni disert ni expansif, mais il était très souvent là et où il le fallait, ne rechignant pas aux tâches les plus ingrates.
Ses « vacances » ? La fête de L'Humanité ! Préparation, montage, service du stand qu'il quittait peu, de l'arrivée au départ. Sa disponibilité n'avait d'égale que sa volonté d'être utile. Il oeuvra de même au Secours Populaire Français.
La fédération de l'Aube et la section de Romilly-Nogent du PCF, l'équipe du stand de l'Aube à la fête de L'Humanité à laquelle, cette année, il a tant manqué par son absence, adressent leurs plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Sur la pointe des pieds, Luc nous a quittés. En silence, nous le pleurons.
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