Nos journaux parlent beaucoup de l’école ces temps-ci. Rentrée oblige. Un bon sujet : la formation des profs. « Professeure en cinq jours », titre résolument l’Est-Eclair. De quoi fustiger, que dis-je, stigmatiser le ministre. Mais l’enquête tourne court, la prof étant diversement formée et contente de s’être intégrée. Il y a donc de l’espoir. Tout le monde peut réussir. Avec un peu de volonté, si vous êtes au chôm’du, traverser la rue est le bon geste.
L’article se termine par quelques chiffres concernant les « contractuels », c’est-à-dire les professeurs non titulaires, sans formation pédagogique. Ils sont 35000 soit environ 10 % de l’ensemble. Le journal donne des chiffres : ils ont augmenté de 26 % dans le public et de 12 % dans le privé. J’en conclus que le privé possède une école de meilleure qualité. Sauf que ces 2 taux, privés de leurs chiffres de base ne m’apprennent rien et même, me trompent. Une enquête de Marianne indique qu’il y a 3 fois plus de professeurs précaires dans le privé (21%) que dans le public (7 %) ce qui détruit l’idée d’une école privée de meilleure qualité.
Cela n’exonère pas M. Attal qui a recruté 3000 précaires formés en 4 jours pour la rentrée. Le Pacte enseignant n’est qu’une resucée du « travailler plus pour gagner plus ».
L’école va mal. Les enseignants des Jacobins débrayent le jour de la rentrée. Du jamais vu. Ils ne demandent cependant que l’application des règles pédagogiques.
Pendant ce temps les écoles privées s’épanouissent répondant à la mode plus qu’à la science, Montessori, Steiner et aujourd’hui Little Thinkers pour apprendre l’anglais. La méthode de cette dernière est axée sur une théorie fumeuse des intelligences multiples, dans laquelle le facteur G tient la place centrale. On pense irrésistiblement au fameux point G de la sexologie qu’on cherche encore !
© 2024 - La Dépêche de l’Aube
Création : Agence MNKY