Les courses pour la rentrée scolaire n'ont pas encore vraiment commencé selon les professionnels de la grande distribution… Et pour cause : les familles déjà étranglées par la hausse du prix de l'essence, de l'alimentation et de l'électricité ont bien du mal à boucler leur budget.
C'est mercredi que 3 millions de foyers modestes ont reçu l'allocation de rentrée scolaire. Une bouffée d'air même si sa revalorisation à hauteur de 5,6 % ne suit pas l’augmentation de 10 à 15 % du prix des fournitures constatée par les associations de consommateurs. Face à cette situation de moins en moins tenable, le gouvernement est semble-t-il coupé des plus modestes.
Prétextant un ralentissement de l'inflation, il a décidé d'augmenter de 10 % le tarif réglementé de l'électricité. Un sacré coup aux portefeuilles de l'ensemble des Français. Pire, il laisse les grands groupes profiter du moment. En augmentant de manière injustifiée leurs prix, ils gonflent leurs marges.
Les entreprises du CAC 40 qui viennent de publier leurs résultats pour le premier semestre 2023 affichent ainsi 80 milliards d'euros de bénéfices… Un record. C'est 10 % de plus que le premier semestre de l'année précédente. Au-delà de l’injustice d'une telle situation cette stratégie est une bombe sociale à retardement.
Face à l’augmentation des prix, les dépenses alimentaires, par exemple, ne cessent de baisser : On compte -10 % en deux ans, une chute inédite d'après l'lnsee. Ce qui signifie que les Français se privent pour encaisser le choc des prix.
À ce rythme, non seulement toute une partie de la population est promise à la pauvreté, mais c’est l'ensemble de l'économie qui pourrait bien décrocher faute de débouchés.
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