♦ Transports en bus dans l’agglo : vif débat à TCM autour de la faiblesse des recettes de billetterie dans les bus, « Si cela ne représente que 20 % du budget de la TCAT, ayons le courage de la gratuité totale », propose JP Cornevin. Sa demande n’est pas nouvelle. Le bus plutôt que la bagnole, effectivement ce serait bon pour la planète ! Des villes comme Niort ou Dunkerque la pratiquent avec succès… Arguments que F. Baroin balaie d’un revers de main : « ce serait aux plus riches de payer, les grandes maisons… Certains pays ont essayé, mais ça n'a pas très bien marché. En 1989, le mur est tombé. » Tout le monde aura noté la finesse de l’argumentation qui fait plutôt penser à un assaut de Don Quichotte, le mépris en plus. Le Maire de La Chapelle vient à son secours en s’envolant vers un avenir radieux : « Nous pensons à une rénovation du réseau, on avance sur le chemin d’une mutation incontestable… » À proposition concrète, réponse absconse. Demain, tout ira bien.
♦ Frais de relevage : c’est nouveau, c’est sorti de l’imagination très fertile des grignoteurs de droits. Il y a les défenseurs des droits et il y a les démolisseurs des droits. Madame P. tombe dans sa baignoire. Coincée car impotente, elle appelle le 15. Bon réflexe. Une ambulance arrive. On la sort de cette position fâcheuse, on palpe, rien de cassé, on repart. Normal. On envoie cependant la petite note, 175 €. Ni l’hôpital, ni la Sécu ne veulent payer ! Non car « l’acte n’est pas répertorié ». C’est le cochon d’usager qui paiera. La dame refuse. On lui pique sur sa pension.
♦ Le cinéma l’Éden à Romilly est menacé de mort. Cette annonce grave est assortie de la promesse de la construction d’un cinéma multiplexe à la Belle Idée par un investisseur privé. La jauge qui alimente la jugeotte de l’élu dans les deux cas, c’est le faible volume de la fréquentation, ( La fermeture de la médiathèque au mois d’août subit la même incohérence ). La logique aurait été de créer le besoin et, pour y répondre, faire ce qu’on appelle de l’animation culturelle. Évidemment une animation très en amont. Mais, comme pour tous les maires de droite, sa logique c’est de se débarrasser des services publics en les confiant au privé, qu’on présente comme plus efficaces. Ils le sont surtout pour leurs actionnaires puisqu’ils se débarrassent des dépenses non rentables.
Mardi, Libé-l’Est a publié une grande page sur l’historique de l’Eden qui prouve les efforts des maires communistes pour animer ce lieu magique. Il m’a permis, note très personnelle, d’aller voir en 1945, avec ma mère, Les Enfants du Paradis de Marcel Carné. Souvenir inoubliable. La rétrospective du journal possède, je trouve, un petit côté contestataire.
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