Romilly-sur-Seine
Par la section PCF de Romilly/Nogent et les Élu.e.s de gauche du Conseil municipal de Romilly-sur-Seine
C'est ce que nous apprend le courrier de démission rendu public de Adam Da Mota, Conseiller municipal délégué à l'emploi d'Éric Vuillemin. Il explique dans celui-ci qu'il quitte la majorité municipale pour retrouver son indépendance.
Visiblement, cette situation tendue dure depuis plusieurs mois ; au moins depuis septembre 2022. Rappelons pour mémoire qu'en début de ce mandat, c'était Jacques Beaujean 1er adjoint et son épouse adjointe aux finances qui ont démissionné sans que les élus du Conseil municipal, contrairement aux habitudes, soient destinataires du courrier de démission. Dans sa lettre envoyée à tous les élus, Adam Da Mota laisse entendre que l'avenir du cinéma Éden a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. C'est au cours d'une réunion de la majorité municipale du 30 juin, qui débattait de cette question, que les choses se sont en effet envenimées.
À tel point que l'élu démissionnaire parle dans son courrier qu'un incident grave s'est produit à cette réunion. Il précise avoir été victime de « violentes invectives », menacé « d'actes violents » avec une tentative d'agression physique, allant jusqu'à le conduire à déposer une main courante à la gendarmerie. Ce qui démontre, l'extrême gravité des faits provenant d'un élu de notre République qui proclame dans sa devise, la FRATERNITÉ.
L’incroyable réaction du maire.
Alors qu'une telle situation mériterait des sanctions du responsable de cette violence, Eric Vuillemin explique tout tranquillement que cela fait : « partie du fonctionnement quasi normal d'une municipalité ». La tolérance zéro tant proclamée par le Maire n'a vraiment pas cours au sein de la majorité municipale. De plus, il prévient en déclarant à la presse : « ce n'est pas le premier qui démissionne de ses délégations ... ce ne sera pas le dernier ». Bonjour l'ambiance ...
Respect, dignité, dialogue, devraient être la règle de fonctionnement du conseil municipal.
Cet incident extrêmement grave est en fait le révélateur du fonctionnement anti-démocratique du Conseil municipal que dénonce depuis des mois Fethi Cheikh, Conseiller municipal communiste. Tout est décidé et annoncé dans la presse avant même que l'Assemblée Communale en ait débattu et ait voté. Que de mépris à l'égard du Conseil municipal, seul lieu où se prennent les décisions.
Mais ce ressenti semble même partagé par d'autres élus de la majorité municipale. Par exemple, concernant l'Éden, ils pensent que tout « est décidé d'avance » - L’Est-Eclair du 27 juillet 2023 -. On pourrait même ajouter : où et avec qui ?
Espérons que ce coup de semonce que vient de subir Eric Vuillemin va remettre le Conseil municipal sur la voie de la tolérance et du respect de tous les élus.
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