Nous avons relaté la semaine dernière la cérémonie de Voué en l’honneur de Marguerite Buffard-Flavien. L’étonnant parcours de cette héroïne de la Résistance nous avait été dévoilé par l’historien Christian Langeois. Il faut s’interroger sur la nécessité de telles commémorations, sur leur nécessité et leur actualité.
Aujourd’hui, comme hier, s’amplifie en France et en Europe la menace des extrêmes droites, dont les idées se sont inspirées des populismes qui ont tant fait de mal à partir de 1933. La langue des populistes d’aujourd’hui est édulcorée mais ceux-ci détestent encore et toujours les syndicats, la laïcité, les élites, les partis démocratiques, les institutions républicaines dans lesquelles d’ailleurs ils ne dédaignent pas de se faire élire.
Honorer Marguerite c’est donc rappeler que le danger est toujours présent, même s’il adopte des stratégies adaptées. Nos associations, les partis démocratiques et leurs élu.es se doivent de demeurer les sentinelles de la mémoire afin de raconter et perpétuer ce que fut cette épopée de nos martyrs, quelles voies périlleuses ils ont suivi et quelles valeurs ils nous ont léguées.
Jean Moulin, Missak Manouchian, Marguerite Buffard-Flavien ont suivi le chemin de l’honneur pour nous les transmettre.
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