Le marronnier du mois de juillet, 28ème édition : Challenges nous sert le classement 2023 des 500 premières fortunes de France. On apprend ainsi que le montant cumulé de ces 500 fortunes professionnelles de France atteint désormais 1 170 milliards d’euros, soit 45% du PIB ; « du jamais-vu », dit le magazine. Le record établi l’an dernier à 1 002 milliards est pulvérisé ! On nous rappelle qu’en 2009 - cela n’est pas si vieux - ce montant était de 194 milliards, et représentait 10% du PIB d’alors. C’est le secteur du luxe, Hermès, Chanel, L’Oréal et LVMH, qui tire les chiffres vers le haut. Sur la première marche du podium, c’est l’euphorie : Bernard Arnault, patron de LVMH, a vu sa fortune bondir de 54 milliards en un an, pour dépasser les 200 milliards. On y découvre aussi que, si les salarié.e.s connaissent bien le SMIC, les ultra-riches visent quant à eux le « FMIC », un acronyme que Challenges a créé et qui signifie « Fortune minimale d’insertion dans le classement ».
Celui-ci, hormis durant la pandémie, n’a jamais progressé de manière aussi forte, passant de 200 à 235 millions. Bernard Arnault est donc bien devenu l’homme le plus riche du monde. Le montant du dividende empoché par Bernard et les siens représente près de 120 000 fois le revenu médian net des Français. La question sur la taxation des ultra-riches n'est donc pas prête d'être éteinte au moment des débats budgétaires de la fin d’année. Dès maintenant dans les ministères, les choses se préparent déjà : moins 5% partout dans les dépenses publiques. Pour les grosses fortunes, c’est Champagne à volonté. Du Moët tant qu'à faire ; c’est bon pour les comptes de LVMH. « M » pour Moët dans l'acronyme. Richesse bien ordonnée commence par soi-même.
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