La vraie nature des décisions de la réunion de l’OTAN qui s’est tenue à Vilnius les 11 et 12 juillet est cachée aux citoyens européens. Elles ont en effet été présentées dans un « quotidien du soir » comme une nouvelle « occasion historique manquée » de faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN. C’est, au pied de la lettre, la communication de la ligne du bureau politique de l’influent parti de la guerre qu’est l’OTAN, qui n’a de cesse d’exciter les peuples à l’acceptation de la guerre en Ukraine, voire à son élargissement et à la militarisation du monde.
En vérité, le projet de l’OTAN n’est pas la paix. Cette organisation est le bras armé, combiné au bras monétaire qu'est le dollar, d’une reconfiguration du monde au service du capitalisme, particulièrement nord-américain. Aucun citoyen du monde, sur quelque continent que ce soit, n’a le moindre intérêt à suivre ou à rester passif face à ces cracheurs de feu et de bombes. Seuls les conglomérats industriels et les groupes de l’armement et de la finance y trouvent très largement leur compte. Ce sommet de l’OTAN a été une nouvelle preuve du degré d’ébullition d’un capitalisme financier mondialisé, de plus en plus militarisé, au sein duquel l’occident capitaliste cherche à retrouver son hégémonie ; une tectonique des plaques géopolitiques mondiales qui secoue violemment la planète. Et c’est à la lumière de cette nouvelle « géopolitique » qu’il faut comprendre la loi française de programmation militaire augmentant de 40% les dépenses, conformément aux décisions de l’OTAN.
Il n’y a pourtant pas d’autres voies pour gagner la paix que de préparer la paix. À la veille de la commémoration de l’assassinat de Jean Jaurès, le 31 juillet prochain, sachons lui rester fidèles et, avec lui, redire que « l’affirmation de la paix est le plus grand des combats ».
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