Chantage et injonction, plutôt que respect et fraternité, voilà quelles sont les pratiques éculées de La France Insoumise. Par la voix de ses deux principales figures que sont Jean-Luc Mélenchon et Manuel Bompard, la FI lance une nouvelle offensive pour pousser à la constitution d’une liste commune en 2024. « Sans union aux européennes, la Nupes éclatera », pronostique M. Bompard. Peu importe si les différentes enquêtes d’opinion démontrent qu’il y aurait plus de député-es de gauche élu-es en cas de diversité des listes à gauche.
Ce qui compte semble-t-il pour les deux bateleurs, ce n’est pas tant le résultat de ces élections européennes que le piédestal qu’une union représenterait pour la future candidature présidentielle de Mélenchon. Et pour mieux se faire comprendre JL Mélenchon a commencé le petit chantage dont il est coutumier : « S’il n’y a pas d’union aux européennes, il n’y en aura pas non plus aux municipales ». Ce n’est pas nouveau serait-on tenté de dire du côté du PCF ou l’on n’a pas oublié les listes FI, déposées systématiquement face aux Maires Communistes lors des dernières municipales.
Côté PCF, où est écartée l’hypothèse de l’union en 2024, le discours officiel reste feutré : « Il est inutile de lancer des ultimatums tous les matins. Par le passé, même quand la gauche gouvernait ensemble (1997-2002), elle concourait sur des listes séparées. Cette pression est contre-productive, a fortiori s’agissant d’un scrutin à la proportionnelle », rappelle le porte-parole communiste Ian Brossat.
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