Nous avons appris dernièrement que les dividendes versés dans le monde ont battu un nouveau record au premier trimestre de cette année. Ils ont ré-augmenté de 12% à 327 milliards. C’est plus que les recettes fiscales que l’État devrait encaisser cette année. Le versement de dividendes exceptionnels a atteint 28,8 milliards de dollars au premier trimestre, « leur deuxième niveau le plus élevé de tous les temps » (après le premier trimestre 2014). Les dividendes versés chez Ford et Volkswagen, par exemple, ont représenté près d’un tiers des dividendes extraordinaires. Même topo pour TotalEnergies. Les actionnaires bâfrent et pètent dans la soie ! Pour l’année 2023, émoustillés, les "spécialistes" révisent à la hausse leurs prévisions et pensent désormais que les dividendes globaux s’élèveront à 1 640 milliards de dollars ; ce qui équivaut à une augmentation globale de 5,2%. Le capitalisme se porte donc à merveille pour ceux qui possèdent le capital.
Dans notre autre monde, le gouvernement va demander aux allocataires du RSA, en contrepartie, de travailler entre 15 et 20 heures par semaine. Rétablissons quand même certaines vérités et chiffres à propos des « profiteurs d’aides sociales », des « fossoyeurs des comptes publics », qui ont le dos large et bon pour y casser du sucre. S’agissant du RSA, il y a en France 1 761 000 foyers éligibles mais seulement 1 163 000 bénéficiaires. Pour le minimum vieillesse, 646 800 personnes sont éligibles pour 325 700 bénéficiaires effectifs. Enfin, au sujet de l’assurance-chômage, 1 770 000 personnes sont éligibles, 1 230 000 sont en bénéficiaires. Le taux de non-recours à ces prestations, avec diverses causes, est grosso modo d'un tiers. Alors, dites-moi, qui sont les vrais parasites, les pilleurs de richesses, les « fossoyeurs des comptes publics » ? Certainement pas ceux qu'on nous montre du doigt.
© 2024 - La Dépêche de l’Aube
Création : Agence MNKY