Les cloches de Pâques ont posé le gros oeuf d’un million dans le jardin d’Y Schools. Un million de fonctionnement d’abord, mais une SEM est créée qui glanera ici et là 9 millions. Le département avait devancé leur passage par un autre gros million tout rond. Anna Zajac, notre élue troyenne s’est justement étonnée de ce somptueux cadeau du public au privé. Les établissements publics supérieurs ne touchant chacun que le tiers de ce million. M. Sebeyran, l’adjoint aux affaires délicates, a tenté de répondre à cette forte critique en disant que les collectivités étaient forcées de se substituer à l’État qui ne faisait rien (encore heureux !) et que chaque euro investi en rapportait 50 : chiffre vérifié sur la calculette municipale) ! Et c’est sans compter sur le nombre de start up créées par ces étudiants mis en pépinières.
Rien ne va plus dans la santé, la presse en parle quasiment tous les jours : manque de médecins, urgences dangereusement saturées, maternité qui ferment, etc. Pas du tout, répond la technopole de l’Aube, qui veut créer des entreprises « incubatrices d’innovation médicale ». Tout cela est très beau et 40 médecins « bénévoles » vont aider les jeunes pilotes de start-up à innover dans les prothèses et autres technologies. Le problème est que nombre de ces conseillers « bénévoles » ne pratiquent pas le bénévolat dans leurs pratiques et sont champions du dépassement d’honoraire. Quelle déontologie conseilleront-ils à de futurs techniciens et chirurgiens qu’ils formeront ?
Côté santé encore, ajoutons qu’un nombre de plus en plus grand de médecins se déconventionnent et demandent à leurs patients (ceux qui errent à la recherche d’un toubib) de réclamer à leur mutuelle de rembourser le dépassement d’honoraire. (À suivre).
RESTOS DU COEUR. Ils ne désemplissent pas, pire, il n’y aura bientôt plus assez de places. Les 7000 repas hebdomadaires seront bientôt dépassés. Ce sont depuis quelque temps les étudiants du supérieur qui viennent solliciter cette aide minimum qu’est un repas. Après le pain, l’éducation est le premier besoin du peuple, disait Danton. D’abord vivre dit une sentence latine, puis philosopher. Peut-on créer des start-up le ventre vide ?
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