Bataille des retraites
Avec plus de 300 cortèges recensés et 3,5 millions de manifestant.es le 7 mars, le mouvement social prend désormais racine partout, il s’élargit en nombre, il s’élargit dans ses formes d’actions avec des blocages de rocades, de ronds-points, de lieux de travail, il s'ancre profondément dans le monde du travail.
Dans l’Aube plusieurs manifestations ont eu lieu les 7 et 8 mars. Elles ont réuni près de 6000 salarié.es le 7 mars à Troyes, Bar sur Aube et Romilly contre la réforme des retraites et 500 personnes à Troyes le 8 mars, dans le cadre de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
À l’issue de cette journée du 7 mars qualifiée par la presse d’historique, Fabien Roussel s’est exprimé au nom du PCF :
« Des millions de femmes et d'hommes sont entré.es en grève. Les cheminots, les énergéticiens, les raffineurs, les dockers, les verriers, les salarié·es du bâtiment et du textile appellent d'ores et déjà à la grève reconductible.
Je salue une nouvelle fois l’intersyndicale et le rôle déterminant de tous les militants et militantes des syndicats qui organisent ces mobilisations. Par leur unité et leur détermination, ils font une démonstration exceptionnelle de leur force. Ils redonnent de la dignité et de l’espoir au monde du travail et font preuve de responsabilité dans une situation grave pour le pays.
C’est une révolte de la France du travail qui est en cours contre la réforme des retraites, exacerbée par une inflation toujours plus forte, des conditions de travail toujours plus difficiles, des salaires bloqués.
La France entre dans une période sociale éruptive, comme elle en a rarement connu sous la Ve République. On ne peut gouverner contre le peuple aussi massivement rassemblé. Alors que le texte est débattu au Sénat, les parlementaires communistes sont pleinement mobilisés pour combattre cette réforme.
J’appelle solennellement le Président de la République à prendre la mesure du moment politique que vit notre pays, à retirer sa réforme ou à la soumettre à référendum pour que le peuple décide.
Pour répondre à l'enjeu de jours heureux au travail et d'une vie de bonheur après le travail, je propose l'ouverture d'un Grenelle des retraites et de l’avenir du travail. Avec tous les salarié·es, gagnons le progrès social, la paix et la prospérité pour la France. »
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