C’est un fait connu et reconnu par tous. Y compris au plus haut sommet de l’état. Notre système de santé est en péril, abimé qu’il est par les politiques libérales de ces vingt dernières années.
Mais les libéraux ont la vie dure et en plus ce sont toujours eux qui ont le pouvoir. Résultat alors même que l’on constate quotidiennement le phénomène de dépérissement de nos hôpitaux, des mesures inouïes de réduction budgétaire des dépenses de santé se poursuivent.
Ainsi à l’Hôpital de Troyes, les urgences, sont devenu « la cour des miracle ». Le personnel en sous effectifs constant a lancé un SOS dans la presse, appelant la population à « s’emparer du problème » avant que le pire n’arrive. Il est déjà là ! Tout se poursuit comme si tout allait bien… Très très bien. Si bien que l’on apprend qu’un poste de médecin urgentiste va être supprimé en mars. L’hôpital de Troyes n’aurait pas les moyens de s’aligner sur les salaires que d’autres villes de France « plus attractives » proposent ! Concurrence libérale quand tu nous tiens !!
Allongée sur la banquette arrière
Cette semaine nous apprenons que les ambulances de garde ne vous ramènent plus à la maison la nuit ou le Week end. Ainsi au cas où une personne de votre entourage ne peut venir vous chercher, vous dormirez aux urgences sur un brancard (s’il y en a de libre). Qui pour vous nourrir, vous hydrater, vous accompagner aux toilettes ?
Parait-il que l’ARS réfléchît au problème ? Je me dis que dans un système où primerait l’intérêt général et non celui du fric, les décideurs réfléchiraient aux conséquences, avant de supprimer un service d’ambulance. En attendant ce samedi une dame âgée atteinte de sclérose en plaques, admise aux urgences pour suspicion d’oedème pulmonaire et qui ne peut pas voyager autrement qu’allongée, a du rentrer chez elle allongée sur la banquette arrière de la voiture de sa soeur. Jusqu’à quelle inhumanité nous mènera ce systême ?
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