Goujat ? Tant pis, je donne le poids d'une dame. Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, pèse, toute habillée de sa fortune personnelle, 6 millions de dollars. La cheffe de la BCE a aussi une lubie et pas de mots assez forts pour mettre en garde les entreprises sur les "risques" des augmentations de salaires et les exhorter à la « modération ». Supplique reçue, on s'en doute, fort et clair par ses fortunés paroissiens. Comme charité bien ordonnée commence par soi-même, Christine Lagarde donne l'exemple et fera cette année contre bonne fortune mauvais coeur en augmentant son salaire « que » de 4,1%. Sur 421 000 euros annuels, cela fera 17 000 euros et quelques poussières, soit un petit 1 500 euros d'augmentation par mois. Autant d'abnégation laisse sans voix.
Les bureaux de la CPAM à Romilly-sur-Seine et de plusieurs autres localités de l'Aube devraient prochainement fermer. Dans la seconde ville du département, après la CAF et le remplacement de son accueil par deux demi-journées de permanences (sur rendez-vous) par semaine, la fermeture d'une agence de La Poste, c'est un nouveau coup dur pour le service public. De santé, de surcroît. Depuis 2012, on sait les effectifs de la Sécu « orientés à la baisse », que les conditions de travail s'y sont considérablement dégradées avec de plus en plus d'employé.e.s en « burn-out », comme l'a confirmé – triste ironie – l'augmentation des arrêts de travail pendant les "pics" de la Covid. Ce que l'on sait moins, alors que la part du personnel féminin y est supérieure à 70%, c'est que l'égalité salariale femme-homme n'est pas non plus de mise. Une étude de fin 2020 notait qu'entre 26 et 35 ans, le salaire moyen des femmes est inférieur de 8% à celui des hommes. Écart qui grimpe à 20% à partir de 55 ans. Et les usagers ? Ce seront évidemment les seniors et les plus fragilisés qui vont le plus avoir à pâtir de cette casse de la Caisse.
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