413 milliards ? Mais ça se trouve sous les chenilles d'un char ! Macron augmente d'un tiers le budget de l'armée pour 2024-2030. En 1870, le maréchal Le Boeuf avait dit : « Nous sommes prêts et archi-prêts. La guerre dût-elle durer deux ans, il ne manquerait pas un bouton de guêtre à nos soldats ». On connaît la suite. Le président, grenouille qui ne se veut pas Le Boeuf, sur-dote donc les militaires. Le renseignement se taille la part du lion avec un bonus de 60%. Sage décision d'un chef d’État qui n'a pas vu venir le coup fourré russe. Dit-il.
La précédente loi de programmation militaire (LPM) avait déjà fait l'objet d'un « effort » de 295 milliards et, pour la seule année 2022, l'armée, deuxième budget de l’État, nous a coûté 41 milliards d'euros. Livraison de matériels à l'Ukraine et « déploiements » extérieurs dans le cadre de l'OTAN obligent. Car il y a aussi l'OTAN, où la France est financièrement contributrice à hauteur d'environ 10%.
Cette valse des milliards me donne le tournis. Elle fait saliver les marchands de canons. La défense nationale, je suis pour, bien sûr. Je ne tends pas la joue gauche après une beigne sur la droite. Mais la « dissuasion » nucléaire, gloutonne de deniers publics, me laisse perplexe ; piqûre de puce face au venin atomique des superpuissances.
Et ces « milliardises » pour la Grande Muette, après celles offertes aux forces de l'ordre pendant les Gilets Jaunes, n'auraient-elles pas quelques côtés obscurs ? J'ai souvenir qu'en mai 68, l'armée n'a jamais autant été en "manoeuvres".
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