L’ensemble des centrales (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU) a appelé à une journée de grève et manifestations le jeudi 19 janvier contre la réforme des retraites. La bataille s’annonce intense. Les organisations de travailleurs peuvent se prévaloir du soutien des Français, 79 % d’entre eux se déclarant opposés au report de l’âge légal de départ à la retraite, selon un sondage Ipsos.
« Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population », ont estimé les organisations, dans un communiqué unitaire. Une première journée de mobilisation qui se tiendra le 19 janvier. « Si l’on considère que la situation est grave, il ne fallait pas tarder à mobiliser, insiste Philippe Martinez. Nous n’avons pas peur, les équipes syndicales sont mobilisées de longue date ». Le secrétaire général de la CGT a dénoncé la méthode du gouvernement : « É. Borne assure avoir longuement concerté, mais si nous avions été entendus, nous serions peut-être quatre, pas huit à nous mobiliser. »
Surtout, dans leur déclaration commune, les confédérations affirment que « le système de retraites par répartition n’est pas en danger », ajoutant que « rien ne justifie une réforme aussi brutale. » « Nous n’avons pas de doute que les salariés sont opposés à cette réforme et se mobiliseront, mesurait dès lundi Catherine Perret (CGT). Le fait que les syndicats peuvent construire une unité au plus près, pour convaincre de se mettre en grève, est un atout important. » « Le conflit social sera massif. À la retraite, vont s’agréger les colères liées aux faibles salaires et à l’inflation. »
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