Avec la remontée exponentielle de la Covid en Chine, notre gouvernement « réfléchit à des mesures de protection des français » et ressort « le manque de données transparentes […] communiquées par la RPC ». Les récentes manifestations en Chine contre les mesures anti-Covid autoritaires étaient aussi l’écho d’une situation économique et sociale toussotante, dont les chiffres n’ont pas été donnés comme il est d’usage lors du récent XXème congrès du PCC.
Les occidentaux ont promptement sorti du fourreau l’estoc de la liberté. D’autant plus vite qu’Apple hurlait avec d’autres loups qu’il ne pourrait répondre à la demande, avec l’indice haussier corollaire en Bourse, du dernier modèle d’iPhone fabriqué dans sa plus grande usine du monde à Zhengzhou. Les « investisseurs » demandaient au tigre mandarin un « assouplissement » des mesures. Ils l’ont eu. La Covid avec.
Nous autres pays, parangons de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, allons vite en besogne pour mettre en couveuse de vilains petits canards. Par exemple, actualité oblige, l’égérie ukrainienne de la « révolution orange » des années 1990, Ioulia Timochenko, qui a sucré à foison son jus d’orange. Ou la birmane Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la Paix pour s’être faite fulminante sous les feux de la rampe contre la dictature militaire et, devenue de facto cheffe du gouvernement, muette comme une carpe sous un nénuphar sur les sanglantes exactions des mêmes militaires contre les Rohingyas.
Digressions ; tant d’autres auraient pu être faites avec ce que projette Macron, qui me font hélas pressentir que 2023 pourrait être douze mois d’une bonne tannée. Mais « on n’attend pas l’avenir comme on attend un train. L’avenir, on le fait ». Suivons donc le conseil de Bernanos. Et l’année pourrait être bonne.
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